Février-Mars 2018.
Macron avait annoncé qu'il n'y aurait plus de SDF à la fin
de 2017. L'un de ses porte-parole avait osé dire qu'ils n'étaient à Paris
qu'une cinquantaine à rester dehors la nuit. Selon une première enquête, 3 500
SDF sont à la rue sans trouver de centre d'hébergement.
Un tapage médiatique pour nous faire croire que l'état prend
ses responsabilités. Bien évidemment, il faut loger dans l'urgence les gens à
la rue, compte tenu de la vague de froid.
« Et après la
vague de froid ? » : Ils peuvent continuer à être dans la rue en
attendant de nouvelles mesures d'urgence pour l'hiver prochain. En moyenne 2000 sans abris meurent chaque année
en France à l'age moyen de 49 ans.
Une étude l’INSEE
dénombrait 86 000 sans domicile fixe en France en 2001. En 2012, elle en
comptabilisait 133 000, puis 150 000 l’année suivante. Ils seraient aujourd'hui
de l'ordre de 240 000, une augmentation de plus de 50 % en dix ans.
Nombre de ces sans-abri ont un travail et sont même pour
certains fonctionnaires. Mais impossible pour eux d'accéder à un logement
social faute d'investissement et de construction par les gouvernements
successifs et encore moins d'accéder à un logement dans le privé. C'est la
politique mise en oeuvre par les gouvernements ces dernières décennies, qui
jettent à la rue des dizaines de milliers de personnes chaque année. En même
temps, selon l'Insee, il y a 100 000 logements vacants à Paris.
Et tandis que la masse s'appauvrit, que le nombre de SDF
bondit, en 2017, les profits pour les entreprises du CAC40 ont bondi de 32,6%
atteignant 75,8 milliards d'euros. Le capitalisme, c'est non seulement la
guerre mais c'est l'exploitation, l’oppression, la barbarie.