mardi 9 octobre 2018

Rappelons l’hiver dernier chez nous…



Février-Mars 2018.
Macron avait annoncé qu'il n'y aurait plus de SDF à la fin de 2017. L'un de ses porte-parole avait osé dire qu'ils n'étaient à Paris qu'une cinquantaine à rester dehors la nuit. Selon une première enquête, 3 500 SDF sont à la rue sans trouver de centre d'hébergement.
Un tapage médiatique pour nous faire croire que l'état prend ses responsabilités. Bien évidemment, il faut loger dans l'urgence les gens à la rue, compte tenu de la vague de froid.
« Et après  la vague de froid ? » : Ils peuvent continuer à être dans la rue en attendant de nouvelles mesures d'urgence pour l'hiver prochain. En  moyenne 2000 sans abris meurent chaque année en France  à l'age moyen de 49 ans.
Une étude l’INSEE dénombrait 86 000 sans domicile fixe en France en 2001. En 2012, elle en comptabilisait 133 000, puis 150 000 l’année suivante. Ils seraient aujourd'hui de l'ordre de 240 000, une augmentation de plus de 50 % en dix ans.
Nombre de ces sans-abri ont un travail et sont même pour certains fonctionnaires. Mais impossible pour eux d'accéder à un logement social faute d'investissement et de construction par les gouvernements successifs et encore moins d'accéder à un logement dans le privé. C'est la politique mise en oeuvre par les gouvernements ces dernières décennies, qui jettent à la rue des dizaines de milliers de personnes chaque année. En même temps, selon l'Insee, il y a 100 000 logements vacants à Paris.
Et tandis que la masse s'appauvrit, que le nombre de SDF bondit, en 2017, les profits pour les entreprises du CAC40 ont bondi de 32,6% atteignant 75,8 milliards d'euros. Le capitalisme, c'est non seulement la guerre mais c'est l'exploitation, l’oppression, la barbarie.