mardi 9 octobre 2018

MEDECINE, SANTE.



Après des dizaines de fermetures de lits et pour continuer à en fermer d'autres, les autorités développent massivement la chirurgie ambulatoire. On vous opère et vous sortez de l'hôpital « aussi sec » libérant les lits. L'avantage, c'est qu'on peut réduire le personnel puisque le nombre de lits est réduit. Mais on va encore plus loin dans cette liquidation de la santé. Le médecin et le personnel hospitalier doivent suivre la personne qui est rentrée chez elle.
Les autorités ont trouvé mieux. D'ici à la fin de l'année, les hôpitaux de Paris seront tous équipés de Memoquest, un algorithme qui envoie des SMS pour suivre les patients.
Ceux-ci recevront des textos envoyés par un " chatbot " (robot conversationnel) leur demandant si tout va bien. En cas de non-réponse, il sera considéré que le patient a peut- être trois problèmes : il a mal, il a envie de vomir ou il saigne. Dans ce cas-là, le robot renvoie un message demandant quel  est le type de problème en fonction de la réponse, le logiciel informatique renvoie des consignes adaptées. Si cela ne va toujours pas, à ce moment-là c'est le médecin qui prend le relais. Un médecin du service de chirurgie ambulatoire de l'hôpital St-Antoine explique : « il y a une énorme pression pour que l'on fasse de plus en plus d'ambulatoire ». « On est à 45 % et on nous demande de viser 60% en 2020, tout cela à personnel constant. On n'a plu le temps d'appeler les patients. On est obligé d'avoir des outils comme çà ».



Des associations dénoncent « l’explosion » de l’inégalité d’accès aux soins.


Regroupements hospitaliers, fermetures d’urgences, de maternités, de blocs opératoires… La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité tire la sonnette d’alarme.
Elles réclament une « véritable égalité d’accès aux soins » en France. Des associations de défense des hôpitaux de proximité ont dénoncé, samedi 9 juin, des territoires « souffrant de plus en plus de la désertification sanitaire » et des « économies budgétaires ». « Partout , les médecins manquent : 20 à 30 % des postes hospitaliers sont vacants, 30 % des généralistes ont plus de 60 ans et ne trouvent pas de remplaçants, et un tiers des Français, éloignés des services de santé, renonce à des soins », détaille, dans un communiqué, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité, réunie samedi 9 juin pour ses « rencontres nationales » à Lure (Haute-Saône).
Regroupements hospitaliers, fermetures d’urgences, de maternités, de blocs opératoires, concentration accrue pour « faire des économies », pénurie de médecins libéraux : les politiques publiques « détruisent le maillage territorial » en matière de santé, a déploré, lors d’un point de presse, la présidente de la coordination, Hélène Derrien.
Les inégalités vont s’aggraver et « il ne va pas faire bon vivre entre deux métropoles », prévient la Coordination. De plus, la pénurie de médecins touche aujourd’hui « les grandes villes, même Paris ». Elle prône donc « la remise en cause de la liberté d’installation des médecins ».