La loi du ministre de l'intérieur Gérard Collomb contre les
migrants et les libertés démocratiques est en cours de discussion, ce début
avril, à l'Assemblée Nationale. Elle ne fera qu'aggraver la situation. Pourtant
M. Collomb explique que sa loi est un modèle
d'humanité !
L'audition du Défenseur des droits Jacques Toubon, mercredi
11 avril en commission des Lois, a très vite tourné à la confrontation avec
certains députés de la majorité. Depuis deux mois, celui qui est chargé de
défendre les droits des citoyens critique méthodiquement et régulièrement
« le projet de réforme du droit d'asile et de l'accueil des
migrants » soutenu par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Jacques
Toubon a vertement répondu, ce mercredi en commission des Lois, à certains
députés LREM qui dénonçaient sa « vision caricaturale » sur le projet
de loi asile et immigration. Le
Défenseur des droits les a renvoyé à « la défense des droits
fondamentaux », c’est « une loi répressive ». « Les droits
fondamentaux, c'est savoir si je passe la nuit dans la rue ou si je les passe
au chaud. Ça, c'est le contraire de l'abstraction », a poursuivi Jacques
Toubon. « Les droits fondamentaux (...) c'est sur les trottoirs du
boulevard de la Villette ». Avec plus de 140.000 demandes d'intervention,
près de 94.000 dossiers de réclamations et quelque 51.000 appels aux
plateformes de conseil, les réclamations auprès du Défenseur des droits Jacques
Toubon ont connu une hausse de 7,8% en un an, et de 17,3% depuis 2015, selon le
rapport dont l'AFP a obtenu copie ce mercredi.
Gérard Collomb, vous savez, c’est celui qui a dit :
« Emmanuel Macron a le sens de
l’absolu, il y a du poète chez lui ». Mais qui depuis l’affaire
Benalla critique le « manque d’humilité de l’exécutif ».