mardi 9 octobre 2018

Préambule de rappel.



Depuis la dernière mise à jour du blog en janvier, le « tourbillon médiatique » a été particulièrement riche. Finalement les réactions «à chaud » n’apportent pas grand-chose de positif, sauf de brèves colères ou de rares satisfactions. Seule la réaction réfléchie permet d’apporter des conclusions pour l’avenir. C’est le grand problème des réseaux sociaux. Donc, comme dit le sous-titre du blog : « Examiner les choses avec recul, permet de constater que la « vérité » est sujette à des évolutions et que finalement la « sagesse » et la lenteur sont plus adaptées pour évaluer la réalité des faits. Continuons donc à ne pas nous laisser prendre dans le « tourbillon médiatique » sujet à retournements permanents ». Ce sera le but de cette parution tardive, qui fera la part belle aux sujets, déjà, « historiques » de l’année en cours. Ce rappel nous permettra de juger les actes par les faits.

Commençons toutefois par un petit moment d’humour avec l’une des nombreuses « brèves » arrogantes et culottées de notre Jupiter :
« Pour trouver un emploi, je traverse la rue et je vous en trouve »


Chômeurs prenant le passage clouté (nouveau PoleEmploi) vers le trottoir d'en face.



Avant de s'envoler en direction du 17e Sommet de la francophonie, Emmanuel Macron a fait étape devant la "French Tech" à la Station F. Le président français a imposé à son auditoire un discours où il a maltraité... la langue française. A grands coups de "take for good", "privacy", "space and defense", "early stage", "lead" et autres "commodity" empruntés à l'anglais. À n'en pas douter, la "start-up nation" a fait son grand retour dans le "process" présidentiel.



Pour clôturer ce prologue, méditez sur cette maxime tirée du recueil « La plaisante sagesse Lyonnaise » de Justin Godart, fondateur de La Ligue contre le cancer 

« C’est mal fait d’arriver à la fin de sa vie, juste au moment où l’on commence à savoir vivre ».

L’animal un citoyen comme les autres ? ou Le temps des industriels charcutiers végétariens.




 Nouvelle version de la Cène.
Bientôt, les vaches françaises pourront mourir joyeusement : en vertu d’une loi votée en mai dernier par l’Assemblée nationale, chaque abattoir sera doté d’un responsable du bien-être des animaux, qui veillera à ce que les bêtes soient bien « étourdies » — c’est-à-dire électrocutées ou gazées — avant leur exécution…
Sous la pression d’associations, plusieurs grandes compagnies de cirque (Joseph Bouglione en France, Barnum aux États-Unis…) ont récemment cessé d’utiliser des animaux dans leurs spectacles, et des chaînes de supermarché ont retiré de leurs étagères les œufs des poules élevées en cage. Quant aux librairies, leurs rayons se couvrent de livres vantant les mérites du régime sans viande.
À certains égards, l’animal constitue un obstacle, il faut l’héberger, le nourrir, le soigner, etc…, pour l’industrie agroalimentaire qui n’aura aucun scrupule à s’en détourner si elle trouve une matière première plus rentable…
Investi par les fonds de pension et les start-up de la foodtech, le secteur du simili-carné est en plein développement. Avec l’argent de Google, des scientifiques américains s’emploient à cultiver des steaks in vitro à partir de cellules souches, un projet salué avec enthousiasme par PETA. Tandis que le souci d’une alimentation végétarienne se développe, de nouveaux produits apparaissent dans les épiceries : des saucisses à base de pois, des jambons « sans viande mais riches en protéines »… Ces mixtures qui ont l’apparence, la texture et prétendument le goût de la viande sont souvent concoctées par des multinationales de la boucherie ou de la charcuterie, comme Fleury-Michon, qui a créé en 2016 la gamme Côté végétal, Herta (Le bon végétal), Aoste (Le végétarien) ou Le Gaulois (Le Gaulois végétal). Et elles n’ont pas grand-chose de naturel. Pour préparer son cordon bleu « végétal » (vendu par une grande enseigne 67 % plus cher que son équivalent carné), le volailler Le Gaulois doit par exemple mélanger pas moins de quarante ingrédients, dont la maltodextrine (support d’arôme et agent de charge permettant d’augmenter le volume d’une denrée), le poireau et le blanc d’œuf en poudre, la gomme de xanthane (gélifiant), la carraghénane (épaississant et stabilisant), les protéines de soja réhydratées, le citrate de sodium (conservateur régulateur d’acidité, aromatisant), etc… L’engouement végétarien peut paradoxalement générer une nourriture de plus en plus artificielle, renforçant ainsi la mainmise de l’agro-industrie sur la chaîne alimentaire.
Ceci est un extrait d’un article, très documenté du Monde Diplo par Benoît Bréville.  
Vive donc le vé…quelque chose ?  Et bon appétit ! Confiance, vous serez peut-être bientôt herbivore bio-industriel ! En attendant je mange de la viande.

À partir de ce lundi 1er octobre, vous allez gagner plus sans travailler plus...



 

Essuyez vos larmes de joie, le Père Noël de l’Elysée n’a pas eu les moyens de gâter tous les Français, mais les retraités ne sont pas dans le bon wagon encore une fois. Seuls les actifs pourront se targuer de voir leur salaire augmenter … de quelques euros. Et plus le salaire est élevé, plus la hausse de 1 % vous paraîtra importante. Par exemple, pour un smicard, le coup de pouce sera de 11 € net. Pour un cadre supérieur rémunéré 3 500 € brut par mois, le gain sera de 35 €. Vous ne payez plus de cotisations chômages sur votre salaire ! Pas mal, hein ? Votre salaire net augmente ! Oui mais, votre brut ne bouge pas ? D’une part cette cotisation faisait partie de votre salaire appelé différé et n’est donc pas compensée. En supprimant les cotisations salariales chômage et en baissant celle maladie, Macron ne s’attaque pas qu’à nos salaires, il détruit aussi le principe fondateur de la Sécurité Sociale et du chômage, la solidarité par la modification de son mode de financement autonome de l’État et des actionnaires. Jusqu’à présent, un employé qui gagnait sa vie cotisait et pouvait prétendre à des indemnités chômage. C’est désormais terminé. Avec cette réforme, les indemnités perçues lors de la recherche d’emploi seront réduites et à la discrétion du gouvernement. La charité de l’Etat, remplace la solidarité, on voit bien là quelles sont les influences Jupitérienne. C’est la finance pour les riches et la charité pour les pauvres. Voyez du côté des encycliques catholiques.
Quel « progrès » !...
Il faut résister. Pour cela depuis le début de l’année, des comités regroupent les militants ouvriers, syndicalistes, élus aux appartenances et aux parcours divers. Là, une large discussion a lieu avec des milliers de militants qui veulent résister à Macron et qui veulent défendre et organiser la reconquête des acquis de 1936 et 1945. Elle exige d’élargir et de renforcer ces comités comme cadre de discussion et d’action commune, c’est pourquoi les comités de résistance et de reconquête préparent un rassemblement le 10 novembre.

Même les possédants s’affolent !



Surprise début septembre : Valéry Giscard d'Estaing « pousse un coup de gueule contre le capitalisme financier », rapporte La Nouvelle République. Celui-ci était l'invité de l'évènement littéraire « Le château de Meslay fête les écrivains », dans le Loir-et-Cher, dimanche 9 septembre. "Actuellement, la société évolue dans une société où l'argent a le pouvoir... À l'heure actuelle, l'enrichissement des plus riches est plus rapide qu'il ne l'a jamais été. Moyennant quoi, personne ne proteste. C’est très étrange. Et cela dans le monde entier ». Il n’est pas le seul à l’intérieur du capitalisme, à se poser des questions sur cette politique. Les économistes américains, Prix Nobel, Stiglitz et Krugman estiment, se référant à la Grande Dépression des années 29, que cette politique fera des ravages. En France, oh! Surprise : « Marx avait raison », c’est ainsi que Patrick Artus conclut son livre choc « Et si les salariés se révoltaient ? » (Fayard), coécrit avec Marie Paule Virard. Pourtant, le chef économiste de Natixis n'est pas connu pour ses écrits glorifiant l'auteur du Capital. Directeur de la recherche et membre du comité exécutif d'une banque d’investissement, administrateur de Total, Artus n'a pas le profil d'un économiste « atterré » hostile à l'économie de marché. Selon le magazine économique Challenges « cet expert qui connaît le système financier de l'intérieur - il est membre du conseil scientifique de l'Autorité des marchés financiers - bombarde de flashs quotidiens les grands gestionnaires d'actifs sur les évolutions macroéconomiques. Or son ouvrage constitue la critique du système capitaliste la plus aboutie de ces dernières années. Très détaillé et documenté, ce livre plein d'exemples est un cri d'alarme, qui pointe les nouveaux périls de l'économie mondiale ». Il pointe l’explosion des inégalités dans la société actuelle, qui alimente « la cohorte des travailleurs pauvres », et l’obsession du court terme des actionnaires. Je cite : « Le capitalisme évolue vers un modèle où les actionnaires s’efforcent de préserver coûte que coûte dividende et rendement du capital, quitte à demander aux salariés une part croissante des risques économiques, et trouvent normal de licencier facilement lorsque la situation de l’entreprise se dégrade sans se préoccuper de partager les profits lorsque l’économie va bien… ».
Warren Buffet reconnaissait dans une interview au New York Times en 2006 qu’une « lutte des classes » faisait rage, et précisait « c’est ma classe, les riches, qui a déclaré cette guerre et c’est elle qui est en train de la remporter ».
Réveillez vous !

Incendie de la tour Grenfell. « L’austérité tue ».




En juin 2017, la tour Grenfell, située dans le quartier huppé de Kensington et Chelsea, à Londres, abritait 350 personnes dans 127 logements sociaux de deux et trois pièces. Le nombre d’habitants, avait légèrement augmenté depuis la fin des travaux de rénovation, en 2016, où de nouvelles fenêtres avaient été installées dans tous les logements et le bâtiment isolé par l’extérieur avec des panneaux d’aluminium imperméables à la pluie. L’incendie s’est déclaré à 0 h 15, mercredi 14 juin, dans l’appartement d’un chauffeur de taxi d’origine éthiopienne, au quatrième étage. À 1 h 20 du matin, l’incendie s’était étendu en diagonale vers le haut du bâtiment avant de gagner la façade nord, passant du quatrième au quatorzième étage en quinze minutes environ.
Les barrières coupe-feu qui devaient combler les espaces entre les panneaux en cas d’incendie étaient trop petites ou mal posées, ce qui a permis à ces espaces d’agir comme une cheminée et d’aspirer les flammes vers le haut. Il fallait de grandes échelles, mais elles sont rares dans le centre de Londres et la première n’est arrivée qu’une demi-heure après le premier appel téléphonique aux services d’urgence. Ces immeubles étant censés être construits de façon à ce qu’un incendie ne puisse pas s’y propager, la plupart des pompiers (ils étaient environ 200 à 2 heures du matin) ont mis les gens dans des appartements “sûrs” qui en fait ne l’étaient pas du tout, ou leur ont fait remonter les escaliers, comme le montrent les textos et les appels envoyés par des habitants de la tour à des personnes à l’extérieur. Le centre de traitement des urgences de Stratford, où seulement onze agents étaient présents, a été submergé d’appels : plus de huit cents ont été donnés depuis l’intérieur ou les abords de la tour cette nuit-là. Certains ont été déviés vers les centres du Kent, dans le Sud-Est, et même de Newcastle, dans le nord du pays. 72 personnes dont 18 enfants sont morts.
Ces vingt dernières années, avec l’aide de ses lobbys et encouragé par la « folie dérégulatrice »  du gouvernement Blair et par la « marchandisation de la sécurité » qui l’a accompagnée, le secteur du bâtiment a pris l’habitude de faire fi des réglementations, de truquer les tests et de considérer ces pratiques comme normales. Les indices de cette tragédie se cachaient sous plusieurs tonnes de cendres : les produits utilisés par les sous-traitants, les bardages, tout l’équipement de sécurité – les fenêtres de piètre qualité, les portes qui ne fermaient pas, les espaces mal conçus entre le bardage et l’isolant, lui-même inflammable. Il est de notoriété publique que les matériaux d’isolation font l’objet d’un marketing trompeur, et que les constructeurs associent des matériaux sans les avoir testés ensemble : or ces problèmes sont à l’origine de l’incendie de la tour Grenfell. La responsabilité du conseil d’arrondissement conservateur, pour infractions aux règles de sécurité a été immédiatement relevée. Pourtant il y a d’autres responsables, les fabricants et ceux qui leur permettent de travailler avec des normes incendie inacceptables, sont bien les coupables. Il s’agit bien d’une histoire de dérégulation et de négligence industrielle, permise par les actes de plusieurs gouvernements, travaillistes, conservateurs et autres, en particulier la privatisation de tous les services publics.
« L’austérité tue », pouvait-on lire sur une pancarte brandie pendant la manifestation du 21 juin 2017, quelques jours après l’incendie, à Londres. 

A Gênes, et ailleurs : Les ponts s’effondrent… mais pas les profits.



« Ce n’est pas la fatalité qui fait s’écrouler les ponts », dit l’architecte génois Renzo Piano, « Il s’agit encore moins d’incriminer les intempéries. Projeté en 1963, inauguré en 1967, le pont Morandi de Gênes est depuis toujours objet de questions et de controverses quant aux conditions de sa réalisation. »
Peu à peu des indices accablants sont apparus : ce pont était vieux et mal entretenu à tel point que sa démolition avait été envisagée en 2009. Si des réparations avaient été effectuées en 2016, elles ne répondaient pas à ce qui était attendu pour sécuriser le viaduc.
L'accident, tôt ou tard, était devenu inéluctable. Interviewé par les médias italiens, le procureur de la République a aussi affirmé que le drame n'était pas une fatalité et qu'une erreur humaine pouvait l'expliquer. De plus, le trafic avait plus que triplé ces trente-cinq dernières années. Etait-il prévu pour de telles charges ? Mais ce sont surtout les interventions de maintenance qui ont manqué tout au long de ces décennies. Il y a des lustres que tous savaient, dénonçaient l’état structurel inquiétant, alarmant. On n’a fait que mettre des cautères sur une jambe de bois, passant outre les innombrables avertissements d’experts, ingénieurs, chercheurs, élus, associations de riverains.
Les informations laissent ainsi apparaître une incurie : celle des responsables de l'entretien de ce pont construit en plein milieu de la ville et emprunté tous les ans pas des dizaines de millions de véhicules soit  la société Autostrade et sa maison mère Atlantia, propriété du groupe Benetton.
 D'autres ponts en Italie seraient ainsi dans le même état, notamment en Sicile et en Calabre où sévit une corruption considérable, notamment à travers le secteur des travaux publics.
Il faudra bien aller au-delà pour trouver les vrais responsables. Le drame de Gênes est révélateur d'un abandon progressif des services publics en Europe. « La farce des funérailles d’Etat, alors que c’est l’Etat le responsable de nos malheurs » a été dénoncée par le père d’une victime.
Est-ce seulement une catastrophe italienne ? Non, tous les gouvernements privatisent et démantèlent les services publics.
Les ponts s’effondrent… mais pas les profits.

Un système barbare.



Ce que nous montre le drame de Gènes ou celui de la tour Grenfell, tout comme les incendies en Grèce, c'est qu'il faut stopper la réduction aveugle des crédits et des effectifs des services publics.
Ces incendies qui ont fait des dizaines de victimes en Grèce au mois de juillet ont aussi démontré l'impéritie des responsables publics dans cette affaire. Le gouvernement a accepté sa responsabilité politique avec la démission d'un ministre et deux responsables locaux de la sécurité ont été limogés.
Mais deux ou trois démissions ne sont pas suffisantes pour le bilan accablant de ce qui s'est passé. L’urbanisation anarchique sans contrôle des pouvoirs publics qui n'en ont plus les moyens (Bruxelles exige) et l'absence totale d'un plan d'évacuation sont les principales responsables.
Même un spécialiste des questions européennes, Patrick Martin-Genier, enseignant en droit public et constitutionnel écrit : « La privatisation ne constitue pas la panacée, loin de là. L'enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Au Royaume-Uni, la privatisation des transports ferroviaires est une catastrophe, notamment dans la région de Manchester où les usagers ont été obligés de changer leurs horaires pour s'adapter au manque de fiabilité des trains tandis que le service national de santé est en ruine, les autorités publiques, faute de crédits, étant dans l'incapacité de répondre à l'exigence d'un système de soins moderne et adapté aux besoins des usagers et des patients ».
Les sociétés privées se battent pour se partager le gâteau des concessions autoroutières et également des aéroports, comme Atlantia ou Vinci. Au-delà des autoroutes, tous les gouvernements livrent peu à peu tous les pans du service public à des multinationales rapaces : chemins de fer, concessions hydrauliques, transport aérien, etc…, avec le soutien empressé de l’Union européenne qui, bien qu’en crise, multiplie directives et règlements facilitant cette mise en coupe réglée.
La France n’est pas épargnée par ce phénomène. Il est donc urgent de stopper la réduction aveugle des crédits et des effectifs des services publics qui ne pourra qu'aggraver encore plus la situation.
Ce qui caractérise la Révolution Française, la République, c’est que pour assurer l’égalité des citoyens devant la loi, on a créé les services publics, c’est une différence fondamentale avec l’Ancien Régime. A travers la liquidation actuelle des services publics, et les appels à la charité, la bienfaisance, on voit une volonté de remettre en selle les religions, pour faire passer la pilule, dirons-nous.

L’Irlande avance, Jupiter recule…



En mai Macron a sans doute vu Marie, en rêve espérons. Macron, chanoine de Latran, a fait allégeance à la Conférence des évêques de France. « Nous partageons  le sentiment que le lien entre l'église et l'état s'est abîmé, et il nous importe, à vous comme à nous de le réparer » leur a-t-il dit. Où a-t-il vu des liens à réparer ? Ou alors c’est une nouvelle attaque, pas la seule depuis qu’il est au pouvoir, contre la loi de 1905. Après avoir ainsi menacé la loi de laïcité républicaine de 1905, il félicitait le clergé de « protéger la vie de l'enfant à naître » on reconnaît ici, la formule qui punit l'avortement chez les catholiques.
Juste après, vendredi 25 mai en république d'Irlande, où l'Eglise commande depuis toujours la répression d'état, où l'on punissait I'IVG de la prison à vie jusqu'en 2013 (de 14 ans depuis), la terre tremblait sous les pieds des amis cléricaux de Macron.
C'est justement la formule jésuitique, « droit à la vie de l'enfant naitre », inscrite dans la Constitution irlandaise, que ce peuple vient de balayer, par une majorité écrasante de 66 %.
En Irlande prospéraient impunément les persécuteurs. Tandis que l'état subjugué par l'Eglise terrorisait les « femmes déchues » (mères non mariées), une armée de prédateurs, de pervers, de sadiques en soutane torturait des milliers d'enfants Quatre rapports officiels accablants, dont un de 2 500 pages d'horreurs pédophiles, l'exhumation en 2014 de dizaines de squelettes de nouveau-nés sous le couvent de Tuam, ont révulsé l'opinion. Le meurtre légal de Savita, sacrifiée à un fœtus moribond, exaspéra les femmes d'Irlande, son visage devint leur bannière de combat, elles viennent de terrasser les bourreaux.
Il faut agir dans l’union la plus large, dans la diversité et l’unité, pour défendre la loi de 1905 !
Le Congrès national de la Libre Pensée a appelé à faire du week-end des 8 et 9 décembre 2018 un grand moment de mobilisation de défense laïque. Il a demandé à toutes les Fédérations départementales de la Libre Pensée d’agir en conséquence pour la réalisation de l’union laïque la plus large.
Ne touchez pas à la loi de 1905 !

Le Royaume-uni exemple à suivre…parait-il !



Dans une école de Hackney un quartier pauvre de Londres, les écoliers arrivent en avance, car celle-ci offre un petit déjeuner que les parents ne peuvent offrir. L'école ne bénéficie d'aucune subvention, elle pioche dans son budget et celui de réseaux caritatifs. Selon le dernier rapport de l'Unicef, le Royaume-uni se classe en bas du tableau en termes de pauvreté infantile. 30 % des petits britanniques, soit 4 millions d'enfants survivent sous le seuil de pauvreté, 20 % sont en insécurité alimentaire c'est-à-dire qu'ils n'ont pas accès à une nourriture suffisante et saine. Faute de moyens les parents sont contraints de conduire leurs enfants à l'hôpital pour se faire arracher les dents. Comme l'explique un dentiste de l'hôpital, faute d'hygiène, de soins réguliers, de nourriture correcte, il faut leur arracher les dents.
Dans un quartier dit défavorisé de Londres, à 500 m du centre-ville, l'espérance de vie est de 67 ans, alors qu'au cœur de la City, elle est de 83 ans.
Dans une banque alimentaire, près de la gare de Waterloo, au centre de Londres, la majorité des gens qui viennent se ravitailler sont des travailleurs dont le maigre salaire ne leur permet plus de se nourrir. Beaucoup d’entre eux sont des « contrats zéro heure ». Ces contrats, qui diminuent le taux de chômage, imposent une flexibilité extrême aux salariés. L'entreprise décide du nombre d'heures travaillées et seules les heures effectuées sont rémunérées.
En 1983, le taux de pauvreté en Grande Bretagne était de 14 %, il est aujourd'hui de 33%. C'est là le bilan de la politique de Miss Thatcher qui a cassé règles et Code du Travail et de M.Blair qui a prolongé et accentué ces mesures.
N’est-ce pas le programme Macron ?
Selon une étude du Sunday Times. le nombre de milliardaires en Grande Bretagne a dépassé la barre symbolique des 100. 104 personnes possédent chacune plus d'un milliard de livres sterling cela en fait le pays qui possède la plus forte  concentration de milliardaires par habitants du monde.   

Milliardaires.



2208 c'est le nombre de milliardaires dans le monde en 2018, qui possèdent à eux tous 7 500 milliards d'euros (rappelons que le budget de la France est de 300 milliards). Les trois premiers du classement de Forbes sont des milliardaires américains. Le Français Bernard Arnault le P-DG français de LVMH, fait son entrée dans le top 5 des grandes fortunes. Il était l'année dernière en onzième position, Il passe à la quatrième place avec 72 milliards. Cette augmentation représente un gain de 3,5 millions de dollars par heure. Selon les chiffres officiels, le salaire moyen des Français a augmenté de 1 % en un an. Les revenus de Bernard Arnault ont, eux réalisé un bond de 71 % en un an.
Il y a donc maintenant en France 41 milliardaires. Les cinq premières plus grandes fortunes françaises cumulent à elles seules 137 milliards d'euros.  
Selon les derniers chiffres les entreprises du CAC 40 ont connu une augmentation de 25%.
Depuis des années, les gouvernements de droite, de gauche, puis le gouvernement Macron ni de droite ne de gauche, déclarent que pour relancer l'économie, il faut alléger les charges sociales du patronat. L’enquête Revenus et patrimoine publiée par l’Insee souligne les inégalités monétaires au sein de la population. Depuis 1998 le patrimoine des Français a doublé mais celui des plus pauvres a baissé de 30 %. Le résultat est là d'un côté une toute petite minorité engrange des milliards, tandis que l'immense majorité s'appauvrit. Les plans de restructuration tombent par centaines. L’accès aux Prud’hommes est restreint par les dernières lois « travail » de Macron. La  précarité se développe, les retraités se voient lourdement taxés. La réalité du capitalisme est là !

A la base, intox et mensonges : « les guerres humanitaires ».



Depuis dix ans au Moyen Orient, à la suite de la guerre d’Irak de Bush, la coalition guerrière américaine imposée par l'Élysée à la France, n'a pas seulement d'épouvantables conséquences pour les peuples avec l'exil massif de réfugiés. L'autre conséquence, la spirale attentats/lois liberticides gangrène, corrompt la démocratie dans notre pays, comme ailleurs.
Le livre récent de Rony Brauman (1) mérite l'intérêt de tous les démocrates. L'ancien président de Médecins sans frontières jette une lumière crue sur « notre guerre d'Irak à nous », la Libye, où le chaos créé par l'attaque franco-britannique a déclenché d'autres violences en Afrique... et d'autres guerres françaises. Rony Brauman démontre  que le bombardement de manifestants à Tripoli le 21 février 2011, qui devint le prétexte « humanitaire » de la coalition franco-anglo-américaine pour attaquer la Libye…n'a jamais existé. Il est aussi fictif que les armes de destruction massive prêtées à Saddam Hussein par les menteurs Bush et Blair en 2003, pour une guerre de 500 000 morts.

(1) Rony Brauman : « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox ». Editions Textuel. Janvier 2018


Mais si le Congrès américain a reconnu ce mensonge pour la Libye, si le Parlement britannique a depuis condamné, et Blair pour l'Irak et Cameron pour la Libye, la plus grande servilité politique accompagne en France les trucages de l'Élysée. Et pour cause : PS, verts, UMP ont en 2011 approuvé ensemble les bombardements de Sarkozy; or, les débris de ces 3 partis accompagnés de « fringants lascars ambitieux »  composent le parti agrégat de Macron.  
Rony Brauman montre que les « guerres Humanitaires » camouflent en croisade du Bien contre le Mal, les intérêts « inavouables » des grandes puissances.    


L’action de notre gouvernement contre l’immigration.

 Le 23 mars, on apprend la mort dans un hôpital de Turin d'une migrante de 31 ans, malade et enceinte qui avait été expulsée de France vers l'Italie quelques jours plus tôt et avait été prise en charge par des bénévoles de Rainbow Africa dans leurs locaux de la gare de Bardonecchia, en Italie près de la frontière française.

Le 30 mars, dans un TGV Paris-Milan, des douaniers français contrôlent un homme, soudanais, détenteur d'une carte de résident en Italie, et le soupçonnent de trafic de drogue. Ils décident de procéder à un test urinaire. En gare de Bardonecchia, les douaniers entrent dans les locaux de I'ONG Rainbow Africa, armés et équipés de tasers, pour accéder aux toilettes, comme en terrain conquis. La presse et les responsables Italiens hurlent à l'atteinte à la souveraineté de l'Italie. Il faut dire que les autorités françaises multiplient les actions répressives à la frontière. Les associations tant italiennes que françaises dénoncent l'acharnement des  autorités françaises dans leur véritable chasse aux migrants.
Un responsable d'ONG indique : « Ces dernières semaines quand la police française reconduisait dans les montagnes environnantes, par -15°C des migrants affamés vers l'Italie, on franchissait les limites de l'inhumain ».      

La loi asile selon Collomb : un modèle d’humanité !



La loi du ministre de l'intérieur Gérard Collomb contre les migrants et les libertés démocratiques est en cours de discussion, ce début avril, à l'Assemblée Nationale. Elle ne fera qu'aggraver la situation. Pourtant M. Collomb explique que sa loi est un modèle d'humanité ! 
L'audition du Défenseur des droits Jacques Toubon, mercredi 11 avril en commission des Lois, a très vite tourné à la confrontation avec certains députés de la majorité. Depuis deux mois, celui qui est chargé de défendre les droits des citoyens critique méthodiquement et régulièrement « le projet de réforme du droit d'asile et de l'accueil des migrants » soutenu par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Jacques Toubon a vertement répondu, ce mercredi en commission des Lois, à certains députés LREM qui dénonçaient sa « vision caricaturale » sur le projet de loi asile et immigration.  Le Défenseur des droits les a renvoyé à « la défense des droits fondamentaux », c’est « une loi répressive ». « Les droits fondamentaux, c'est savoir si je passe la nuit dans la rue ou si je les passe au chaud. Ça, c'est le contraire de l'abstraction », a poursuivi Jacques Toubon. « Les droits fondamentaux (...) c'est sur les trottoirs du boulevard de la Villette ». Avec plus de 140.000 demandes d'intervention, près de 94.000 dossiers de réclamations et quelque 51.000 appels aux plateformes de conseil, les réclamations auprès du Défenseur des droits Jacques Toubon ont connu une hausse de 7,8% en un an, et de 17,3% depuis 2015, selon le rapport dont l'AFP a obtenu copie ce mercredi.
Gérard Collomb, vous savez, c’est celui qui a dit : « Emmanuel Macron a le sens de l’absolu, il y a du poète chez lui ». Mais qui depuis l’affaire Benalla critique le « manque d’humilité de l’exécutif ».

Aquarius.



Début juin pendant plusieurs jours, 629 « migrants », notamment des femmes enceintes et des enfants, sont dans une situation précaire sur le navire Aquarius. Ils sont en danger de mort ! Après 48 heures de silence, M. Macron (le poète !) se permet de dénoncer le gouvernement italien comme « cynique et irresponsable » parce qu'il refuse d'accueillir ce bateau. C'est ce même M. Macron et son ministre de l'intérieur, M. Collomb, qui ont verrouillé les frontières avec l'Italie, qui chassent, au péril de leur vie jusque dans les montagnes enneigées, des « migrants » en quête de refuge pour les expulser en Italie et qui dans toute la France multiplient les rafles de police et les expulsions. Voir()… Et qui vont dénoncer les « populismes », agiter 1e spectre de l'extrême droite au nom des « valeurs européennes »; eux qui sont responsables avec leurs guerres et leurs pillages du fait que des centaines de milliers de personnes fuient leur pays pour survivre, eux qui en pérorant sur les droits de l'homme ferment les yeux sur le fait que 700 000 personnes ont échoué en Italie; eux, qui, avec les dirigeants européens s'attachent à maintenir ces réfugiés en Italie, transformée en gigantesque camp de rétention au compte de l'Union européenne, eux qui voudraient repousser ces mêmes migrants dans des camps au Moyen Orient ou en Afrique. Ce sont ces mêmes, Macron, Merkel, Juncker qui sont responsables de la situation et ouvrent ainsi la voie à la victoire électorale de la Ligue et du mouvement 5 étoiles en Italie. C’est cette « Europe » qui est responsable de la détresse, de la misère et de la mort de ces milliers de femmes et d'hommes qui cherchent à survivre aux différentes guerres (« humanitaires ») et ne trouvent aucun secours, si ce n’est de recevoir leurs bombes sans broncher. 

MEDECINE, SANTE.



Après des dizaines de fermetures de lits et pour continuer à en fermer d'autres, les autorités développent massivement la chirurgie ambulatoire. On vous opère et vous sortez de l'hôpital « aussi sec » libérant les lits. L'avantage, c'est qu'on peut réduire le personnel puisque le nombre de lits est réduit. Mais on va encore plus loin dans cette liquidation de la santé. Le médecin et le personnel hospitalier doivent suivre la personne qui est rentrée chez elle.
Les autorités ont trouvé mieux. D'ici à la fin de l'année, les hôpitaux de Paris seront tous équipés de Memoquest, un algorithme qui envoie des SMS pour suivre les patients.
Ceux-ci recevront des textos envoyés par un " chatbot " (robot conversationnel) leur demandant si tout va bien. En cas de non-réponse, il sera considéré que le patient a peut- être trois problèmes : il a mal, il a envie de vomir ou il saigne. Dans ce cas-là, le robot renvoie un message demandant quel  est le type de problème en fonction de la réponse, le logiciel informatique renvoie des consignes adaptées. Si cela ne va toujours pas, à ce moment-là c'est le médecin qui prend le relais. Un médecin du service de chirurgie ambulatoire de l'hôpital St-Antoine explique : « il y a une énorme pression pour que l'on fasse de plus en plus d'ambulatoire ». « On est à 45 % et on nous demande de viser 60% en 2020, tout cela à personnel constant. On n'a plu le temps d'appeler les patients. On est obligé d'avoir des outils comme çà ».



Des associations dénoncent « l’explosion » de l’inégalité d’accès aux soins.


Regroupements hospitaliers, fermetures d’urgences, de maternités, de blocs opératoires… La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité tire la sonnette d’alarme.
Elles réclament une « véritable égalité d’accès aux soins » en France. Des associations de défense des hôpitaux de proximité ont dénoncé, samedi 9 juin, des territoires « souffrant de plus en plus de la désertification sanitaire » et des « économies budgétaires ». « Partout , les médecins manquent : 20 à 30 % des postes hospitaliers sont vacants, 30 % des généralistes ont plus de 60 ans et ne trouvent pas de remplaçants, et un tiers des Français, éloignés des services de santé, renonce à des soins », détaille, dans un communiqué, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité, réunie samedi 9 juin pour ses « rencontres nationales » à Lure (Haute-Saône).
Regroupements hospitaliers, fermetures d’urgences, de maternités, de blocs opératoires, concentration accrue pour « faire des économies », pénurie de médecins libéraux : les politiques publiques « détruisent le maillage territorial » en matière de santé, a déploré, lors d’un point de presse, la présidente de la coordination, Hélène Derrien.
Les inégalités vont s’aggraver et « il ne va pas faire bon vivre entre deux métropoles », prévient la Coordination. De plus, la pénurie de médecins touche aujourd’hui « les grandes villes, même Paris ». Elle prône donc « la remise en cause de la liberté d’installation des médecins ».

Les sirènes du privé



Le président américain, Trump, a manqué une occasion (février 2018) de se taire lorsqu’il a critiqué sur les réseaux sociaux le NHS, le système de santé britannique, qu’il a accusé d’être « en faillite et hors d’usage ». Il n’en fallait pas plus pour que nos voisins, qui pourtant dénoncent les ratés du NHS – plus de 4 millions de personnes sont en attente d’une opération au Royaume-Uni, un record depuis dix ans –, se déchaînent contre le locataire de la Maison-Blanche. « Vous êtes un grand malade, Monsieur le président », a titré le Daily Mirror. Il est évident qu’il pourrait regarder d’abord chez lui, un des plus mauvais système de santé au monde ! L’exemple américain rappelle qu’en l’absence de véritable couverture universelle de santé – sans parler des tentatives de Donald Trump de détruire l’Obamacare – 30 millions d’Américains restent privés d’assurance-maladie. Il ne faut pas s’étonner si les États-Unis ne se classent qu’au 35ème rang mondial pour la qualité de leurs soins (selon la revue The Lancet ), derrière la France ou le Royaume-Uni, alors qu’ils sont en tête des dépenses de santé. En cause : l’inégalité dans l’accès aux soins.
Difficile pourtant de fermer les yeux sur la thrombose qui menace le dispositif  britannique confronté à des besoins toujours plus grands (vieillissement de la population, maladies chroniques...) et à des ressources limitées. Ailleurs, les sirènes du privé font de la retape pour prendre le relais des acteurs publics. “Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé”, stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui date de 1948... L’année de la création du NHS.

Espérance de vie. « Plus on est aisé, plus l'espérance de vie est élevée ».



Une vie toujours plus longue : telle était la promesse des « trente glorieuses », donnant la mesure des progrès sociaux (temps de travail, retraite, Sécurité sociale, congés payés, assurance chômage, …) et médicaux acquis depuis la seconde guerre mondiale. Les gains d’espérance de vie forment le socle des politiques, soi disant modernes, notamment le recul de l’âge de départ à la retraite. Pourtant, ils ne sont pas immuables, et statistiquement s’avèrent faux à l’heure actuelle. Les raisons : le recul sur toutes les conquêtes collectives de 1936 et 1945 signalées plus haut.
Un autre aspect. Moderne celui-ci, ou retour au début du XXème siècle. Selon l’Insee, 13 années séparent les 5 % d'hommes les plus aisés, qui peuvent espérer vivre jusqu'à 84,4 ans, des plus modestes. Ces derniers risquant en effet de ne pas dépasser les 71,1 ans, selon l'étude publiée ce mois de février par l'Insee et qui s'appuie sur des données couvrant les années 2012 à 2016.
Chez les femmes, la situation est un peu plus favorable. Non seulement cet écart s'avère plus faible (8 ans), mais qui plus est, elles vivent en général plus longtemps : « Celles dont le niveau de vie se situe parmi les 70 % les plus aisées ont une espérance de vie plus longue que les hommes parmi les 5 % les plus aisés », précise l'Insee. Les statistiques servent souvent à venir confirmer une intuition, et surtout lui donner un peu de corps. Celles publiées par l'Insee ce mois de février en sont l'illustration. «  Plus on est aisé, plus l'espérance de vie est élevée », constate l'Institut.
Les difficultés financières peuvent  limiter l'accès aux soins et donc influer sur l'état de santé, donc l'espérance de vie. Pour autant, rappelle l'Insee, l'aisance financière ne s'explique « pas seulement par le niveau d'éducation » et au final « avec ou sans diplôme, plus on est aisé, plus l'espérance de vie augmente ».

Dans la presse étrangère : chaos dans les chemins de fer britanniques.




Les chemins de fer en Grande Bretagne connaissent de grandes difficultés. Le Times réclame la démission du ministre des transports, un proche de Theresa May. D'après le quotidien, les chemins de fer en Grande-Bretagne sont menacés d'être à l'arrêt. « Le chaos règne grâce à l'introduction de nouveaux horaires par deux opérateurs Govia Thameslink Railway et  Northern », écrit le journal, quelque peu ironique. Car, ajoute-t-il, « la question des chemins de fer au Royaume Uni a toujours été politiquement une patate chaude et le secrétaire aux transports, Chris Grayling, tente de s'en débarrasser ». The Times reconnaît néanmoins que l'erreur initiale est due, cette fois-ci, au fait que les opérateurs n'avaient pas prévu de former suffisamment des conducteurs de train avant de mettre en place les nouveaux horaires. Mais le ministre, connu déjà pour sa réforme impopulaire des prisons et son militantisme pro-Brexit, a un peu rapidement pointé du doigt les deux opérateurs et promis des indemnisations. Chris Grayling a néanmoins été obligé de nationaliser « de façon temporaire » la principale ligne à l'Est alors que Stagecoach et Virgin sombraient « dans le chaos financier »..
Près de 70% des Britanniques se déclarent favorables à la renationalisation des chemins de fer. Vingt ans après la privatisation de British Rail la dégradation des chemins de fer est considérable. L'argument de faire baisser les prix grâce à la concurrence se retourne en son contraire depuis 2010, les prix ont augmenté de 27%. Pour se rendre sur leur lieu de travail en empruntant le train, les britannique dépensent six fois plus que les français :14 % de leur budget mensuel contre 2 % en France. De nombreuses gares ont été fermées. Ainsi, à Ashington, au nord du Royaume-uni, l'express d'Edimbourg passe trois fois par heure, mais ne marque plus l'arrêt à cette gare. Donc, pour Newcastle, il faut prendre l'autocar de substitution et compter une heure de transport alors qu'avec le train, il ne fallait prévoir que trente minutes.
Les usagers comme les cheminots ne peuvent que constater des retards à répétition, la suppression des trains, la réduction des effectifs en gare. Dans le sud du pays entre avril 2015 et mars 2016, quatre trains sur cinq du réseau privé Southern Rails qui permettent chaque jour à 300 000 personnes de se rendre à Londres pour y travailler étaient en retard. Record : le très fréquenté Brighton-Londres de 7 h 29, n'est pas arrivé une seule fois à l'heure en 2014. La dégradation est telle que les accidents ferroviaires graves et moins graves, se multiplient en Grande-Bretagne. Nous avons vu que c’est la même chose aux Etats-Unis. Après un déraillement l'enquête a révélé que l'ensemble des lignes du pays était en très mauvais état, du fait d'un sous investissement chronique, alors même que Rail Track gestionnaire du réseau ferroviaire, a engrangé des bénéfices. Contrainte de remplacer les rails défectueux, elle a demandé des subventions au gouvernement qui ont été partiellement versées en dividendes aux actionnaires !
La privatisation : les exemples sont probants, c’est mieux, mais ça roule pour qui ? 

Macron et le PIB.



Février 2018. L'agence des statistiques de l'Union européenne a demandé à chacun des Etats membres d'inclure dans le calcul du PIB les marchés de la drogue et de la prostitution. L'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Hollande notamment l'ont déjà fait. En Grande-Bretagne, l'inclusion du trafic de drogue et de la prostitution a augmenté le PIB de 3 milliards. On fait une estimation du nombre de drogués et de la moyenne d'achat pour établir son chiffre, et concernant la prostitution, on évalue le nombre de prostituées et une estimation moyenne des « passes » quotidiennes.
En Grande-Bretagne cela donne 87 000 prostituées à 85 euros !
Dans notre système, quand on n’a pas de bons chiffres on peut changer les règles.
Ce que les gouvernements de droite et de gauche précédents s'étaient refusés à faire, le gouvernement Macron qui n'est ni de droite ni de gauche l'a accepté.
Le gouvernement français de Macron-Philippe a refusé (compte tenu de la situation actuelle, difficile de faire autrement) toutefois d'inclure la prostitution dans le calcul du PIB arguant que celle-ci n'était pas volontaire mais subie. Mais pour le trafic de drogue il a demandé à l'INSEE de la comptabiliser dans le PIB.
L'argent du trafic de la drogue sera donc comptabilisé au même titre que les autres productions, agricoles ou industrielles. Conformément aux directives gouvernementales, l'Insee a donc fait les calculs. Selon l'Insee, la consommation de drogue par les ménages français se monterait à 3,1 milliards d'euros et les importations à 400 millions d'euros. Ainsi donc, la contribution du trafic de drogue au PIB s'élèverait à 2,7 milliards d'euros. « Les grossistes français achètent, parait-il, le cannabis pour un prix d'environ l 500 euros le kilogramme avant de le rapporter sur le sol français à un prix d'environ 6 500 euros le kilo ». L'Insee a dû aussi estimer le nombre de personnes qui travaillent pour vendre et acheminer la drogue en France. Selon cette étude, 21 000 personnes seraient employées en équivalent temps plein. Ah ! Bon. En réalité un plus grand nombre parce que beaucoup travaillent à temps partiel. Rappelons que le trafic de drogue est illégal en France. Mais il est tout à fait légal de le comptabiliser dans la production des « richesses » de la France !...En tout cas la prévision du PIB selon notre Jupiter étant loin de la réalité pour le moment, ça donnera un coup de pouce !
Pour le capital, seuls les résultats financiers comptent.

Rappelons l’hiver dernier chez nous…



Février-Mars 2018.
Macron avait annoncé qu'il n'y aurait plus de SDF à la fin de 2017. L'un de ses porte-parole avait osé dire qu'ils n'étaient à Paris qu'une cinquantaine à rester dehors la nuit. Selon une première enquête, 3 500 SDF sont à la rue sans trouver de centre d'hébergement.
Un tapage médiatique pour nous faire croire que l'état prend ses responsabilités. Bien évidemment, il faut loger dans l'urgence les gens à la rue, compte tenu de la vague de froid.
« Et après  la vague de froid ? » : Ils peuvent continuer à être dans la rue en attendant de nouvelles mesures d'urgence pour l'hiver prochain. En  moyenne 2000 sans abris meurent chaque année en France  à l'age moyen de 49 ans.
Une étude l’INSEE dénombrait 86 000 sans domicile fixe en France en 2001. En 2012, elle en comptabilisait 133 000, puis 150 000 l’année suivante. Ils seraient aujourd'hui de l'ordre de 240 000, une augmentation de plus de 50 % en dix ans.
Nombre de ces sans-abri ont un travail et sont même pour certains fonctionnaires. Mais impossible pour eux d'accéder à un logement social faute d'investissement et de construction par les gouvernements successifs et encore moins d'accéder à un logement dans le privé. C'est la politique mise en oeuvre par les gouvernements ces dernières décennies, qui jettent à la rue des dizaines de milliers de personnes chaque année. En même temps, selon l'Insee, il y a 100 000 logements vacants à Paris.
Et tandis que la masse s'appauvrit, que le nombre de SDF bondit, en 2017, les profits pour les entreprises du CAC40 ont bondi de 32,6% atteignant 75,8 milliards d'euros. Le capitalisme, c'est non seulement la guerre mais c'est l'exploitation, l’oppression, la barbarie.