La lecture du journal les Echos, le quotidien de l’Economie,
est fort intéressante pour connaître les opinions de la classe dominante.
Suivons quelques titres relevés dans le quotidien ces derniers mois.
Le 19 juin 2017, selon Jean Marc Vittori / Editorialiste :
La prochaine crise
financière, inévitable et imprévisible.
Sous-titre : Le monde n'a pas connu de crise financière
depuis cinq ans. Inutile d'espérer pour autant que nous ayons appris de
nos erreurs. Les crises financières viennent de notre refus d'envisager des
risques pourtant bien réels.
Rien à rajouter ! A chaque « crise » ils nous
en rajoutent assez.
Le 12 juillet : les Echos :
Les ménages les plus
riches, grands gagnants des réformes annoncées par l'exécutif.
Le 15 juillet : les Echos :
L'Allemagne a
engrangé plus d'un milliard de profits sur la Grèce.
Le 25 juillet :
L'inquiétant recul du
quotient intellectuel.
Sous-titre : Un
nombre croissant d'études montrent un recul généralisé du QI moyen dans le
monde occidental....
Quand je constate que les inégalités grimpent à grande
vitesse, je pense qu’il y a certainement du vrai.
Renseignement pris ces études concernent les jeunes de nos
démocraties « avancés ». Tiens ! Je croyais que l’on réformait
en permanence l’école pour la rendre meilleure ! Nos gouvernants ne nous
leurrerait-ils pas ?
Le 3 août : Ce que Neymar pourrait rapporter aux
caisses de l'État. Franceinfo
Le 5 août : Selon Jérôme Commerçon / Avocat associé au cabinet Scotto & Associés sur les
Echos :
En France, Neymar
bénéficiera d'une fiscalité très avantageuse.
Sous-titre : Exonération d'impôts sur le revenu, pas
d'ISF pendant cinq ans... Le régime fiscal applicable aux impatriés offrira de
nombreux avantages à Neymar, nouvelle recrue du PSG.
Le 15 août : Le Monde.fr avec AFP |annonce :
Le bilan des enfants
morts dans un hôpital public indien s’alourdit.
Vingt-cinq enfants ont perdu la vie durant le week-end, ce
qui porte à 85 le nombre total des morts à l’hôpital public de Gorakhpur, dans
l’Uttar Pradesh. D’après les médias indiens, ils ont succombé en raison d’une
pénurie de bonbonnes d’oxygène dans les services pédiatriques de
l’établissement. Selon eux, la société fournissant ces dernières aurait mis fin
à ses services, apparemment en raison du non-paiement de factures se chiffrant
à plusieurs millions de roupies, certaines remontant à novembre.
Un fait divers. Le BJP, religieux hindous qui dirigent le
pays, oublie de financer les hôpitaux mais fera quelques prières.
Le 5 septembre : Charles Thomas / co-fondateur et
dirigeant de l’entreprise Comet sur le Echos
Les travailleurs
indépendants sont l’avenir des grands groupes.
Un autre titre le même jour :
Un plan sur-mesure
pour simplifier la vie des indépendants.
Ils bénéficieront de gains de pouvoir d'achat en 2018 puis
en 2019....
Soyez vous-même votre patron, c’est l’avenir du capitalisme
décadent.
Le 9 septembre : Le Figaro signale :
Réformes : Macron ne veut rien céder «aux fainéants, aux
cyniques et aux extrêmes».
C’est Macron s’engageant dans le dialogue social. Rajoutant « la
démocratie, ça n’est pas la rue ». La Révolution s’est faite dans les
salons sans doute, et les acquis de 1936 et 1945 ont été offerts par la
bourgeoisie !
Le 16 septembre : Une info nous montre Jupiter sous un
jour plus royaliste que le roi :
Un édit n'impose en
aucun cas le français comme langue aux populations du royaume!
À l'occasion des journées du patrimoine ce samedi 16
septembre, Emmanuel Macron, en compagnie de son nouveau « monsieur
patrimoine » Stéphane Bern, a visité avec une classe de CM2 le château de
Monte-Cristo dans les Yvelines, où a demeuré l'écrivain Alexandre Dumas.
Au cours de cette visite, l'animateur a présenté aux élèves
l'ordonnance de Villers-Cotterêts signée en 1539 par François Ier, « qui
fait du français la langue officielle », a-t-il expliqué. « Si nous
parlons tous le français, c'est grâce à l'ordonnance de
Villers-Cotterêts », a assuré Stéphane Bern.
Après l'animateur, Emmanuel Macron a également joué les
profs d'histoire, en insistant auprès des enfants: « à ce moment-là, dans
son château, le roi a décidé que tous ceux qui étaient dans son royaume
devaient parler français ». Une séquence pédagogie immortalisée par les
services du chef de l'État puis relayée sur son compte Twitter.
Sauf que cette version a fait hurler l'historienne Mathilde
Larrère (ancienne membre du Parti de gauche), connue sur Twitter pour corriger
les politiques qui instrumentalisent l'histoire. Dans une série de tweets,
cette spécialiste des révolutions et de la citoyenneté à l'Université Paris-Est
Marne-la-Vallée a taillé en pièces la leçon du chef de l'État.
« L'édit n'impose en aucun cas le français comme langue
aux populations du royaume! », écrit-elle, précisant que celui-ci porte
uniquement sur « les actes légaux et notariés ». « L'édit, c'est
surtout une étape dans l'imposition du pouvoir royal », poursuit-elle,
expliquant que l'imposition du français à toute la population arrive bien plus
tard. « Ce que vous tentez d'attribuer à François Ier... c'est la
Révolution qui l'impose », s'étrangle-t-elle.
Si l'ordonnance de Villers-Cotterêts (également nommée
ordonnance Guillemine) est un acte fondateur de la francisation de
l'administration, elle n'avait pas vocation à mettre fin à l'utilisation des
patois locaux. Ce que le président a pourtant laissé entendre aux élèves.
Comme quoi Jupiter peut se faire avoir !
Bon, il y a du pain sur la planche ! A bientôt … dans la rue ! Rendez-vous
avec Jupiter : Président élu avec même pas 20% du corps électoral !