mardi 23 mai 2017

Résistance … en marche !



La Constitution de 1958 instituant la Ve République, concoctée sur mesure par et pour de Gaulle en pleine guerre d’Algérie, repose sur une conception profondément antidémocratique des institutions, avec un exécutif tout puissant (notamment l’article 16 que Mitterrand qualifiait de « coup d’État permanent », mais qu’il s’est bien gardé d’abroger) et un parlement « croupion » rendu impuissant par le recours à l’article 49.3 ou aux ordonnances.
La presse s’extasie sur le renouveau du personnel politique avec Macron, 39 ans.
Changement ? Nouveauté ?
Son programme ? Poursuivre et amplifier la politique de destruction de tous les acquis ouvriers menée par ses prédécesseurs au compte de la bourgeoisie, de l’Union européenne et de la mondialisation.
Toutes ces « nouvelles figures », derrière un masque « moderne », fabriqué par les médias y compris people, ne sont rien d’autre que les exigences du patronat et du Medef, à savoir : détruire toute réglementation, Code du travail, Sécurité sociale,…
Détruire toutes les conquêtes de 1936 et 1945, et pour ce faire, tenter de liquider les syndicats.
En dépit du matraquage, du chantage à la « montée de l’extrême droite », malgré les menaces et les insultes contre tous ceux qui se refusaient à voter Macron, malgré toutes les invectives illustrées par l’incroyable formule : « S’abstenir, c’est voter Le Pen », seize millions ont refusé ce piège, en s’abstenant, en votant blanc ou nul. Ce rejet est l’expression de la colère qui gronde dans ce pays contre toute la politique menée par les gouvernements successifs au compte des diktats de l’Union européenne, du FMI et du capital financier. C’est la colère de la population salariée, au chômage ou retraitée, confrontée à la destruction de l’hôpital public, de l’école et de l’ensemble des services publics. C’est la révolte de toute une jeunesse confrontée à la destruction des diplômes et à qui Macron et ses soutiens disent aujourd’hui : « Il n’y a pas d’autre avenir pour vous qu’Uber, les start-up dès l’adolescence ou filer à l’étranger. »
Oui, il y aura, c’est inévitable, confrontation. Il faut être prêt !
La gravité de la situation, ses enjeux historiques, appelle à poursuivre la discussion sur la proposition de constituer un « Comité national de défense des conquêtes de 1936 et 1945 ». Cette discussion doit continuer à s’étendre pour contribuer, à la résistance plus que jamais déterminante pour les travailleurs, les jeunes, les retraités, la République, la civilisation, contre la décomposition et la barbarie inhérentes au capitalisme pourrissant.