J’ai gardé l’article pour témoigner d’une époque et,
en fait, il est toujours d’actualité !
La télé et la radio publiques, sous de Gaulle, était à
l’écoute du ministre de l’intérieur et obéissait. C’est toujours le cas avec
les TV et radios périphériques privées (populistes à l’extrême), appartenant à
des cadres du Capital, et à un degré moindre (le populisme) sur la radio
nationale qui, sous différentes formes, sont des organes de propagande de la
bourgeoisie capitaliste. La presse écrite dans son ensemble appartient à des
patrons capitalistes.
Il y a toujours le système de classe, mais on évite de
parler de la classe ouvrière, qui alimente en particulier le bataillon des
millions de chômeurs, sauf pour dire qu’ils sont les premières victimes du
populisme nationaliste (Pas intéressants, allez!). Alors on
« modernise », on change
simplement les mots, on trouve de nouveaux
boucs émissaires, changez pauvres par … immigration, par exemple, même
si la majorité des « immigrés » sont de la 2ème ou 3ème
génération, donc français, et votre discours prendra une ampleur équivalente,
certes plus proche du fascisme, mais que diable !… il faut bien gouverner
dans l’intérêt des classes d’élite qui se confondent, avec les intérêts de la
finance.
Morale !!! Il n’y a pas plus de morale dans ce système
économique, que dans les systèmes qui ont précédé. Leur morale est destinée à
nous faire accepter l’exploitation, pas à être appliquée par la classe
dirigeante, la morale des exploités est à inventer.
Les jeunes sont révoltés ! Comme les blousons noirs. Je
croyais que c’était un des aspects des crises d’adolescence et la révolte,
quand elle prend une tournure sociologique et politique, est souvent salutaire.
Bien sûr il y a toujours le risque de radicalisation dans les lieux de rejet et
quand la société ne répond plus à un « minimum égalitaire », c’est
bien connu (IRA, ETA, Brigades rouges, Action directe, etc…etc…). Mais, bien
sûr, ce n’est pas la faute du système économique et de ses
« crises ».
Si l’on apprend les sciences vérifiables ou la littérature,
on n’apprend que mal les sciences humaines plus difficiles à appréhender, car
dans ce cas l’expérience du vécu est importante, il faut connaître toute la
culture dans laquelle la personne a baigné. Quand on a connu la condescendance,
toujours d’actualité, de ceux qui se croient de qualité supérieure car ils ont
accédé, où sont, d’une classe que, bien souvent, ils « croient »
supérieure, et que l’on s’est battu 60 ans pour que ça disparaisse, on ne
peut-être que toujours révoltés de l’absence d’humanité et d’égalité, donc de
justice, que provoque l’inéluctable condition matérielle, dans un système bâti
sur le profit et l’exploitation de l’homme par l’homme. Le « Mais
ils sont beaux vos petits ! », arrivait juste derrière le « Pas
intéressants, allez ! », puis, « Il est bon à l’école, faites
lui faire des études courtes, techniques ». Mais oui, ça suffit quand on
sort de la classe ouvrière, avec un père petit fonctionnaire et que votre mère
« fait des ménages », pour vivre « correctement »
dirais-je, pour rester un révolté. Et encore, à l’époque, l’école républicaine
jouait un rôle positif dans l’instruction générale, ce n’est plus le cas
aujourd’hui, grâce aux « réformes modernisantes ». Tout cela engagé
par les gouvernements du Général, en premier lieu la loi Debré.
Tout le monde n’est pas « sorti de la cuisine à
Jupiter » comme aurait dit Coluche. Renier ses origines ne peut apporter
que des problèmes psychologiques, m’a-t-on appris.
Mais le système résiste, on a châtré une partie de la
jeunesse française, mais tous ne s’y reconnaissent pas et l’avenir peut toujours
inverser les choses, c’est dans l’ordre de l’Histoire.
A travers la constitution d’un Comité national de défense
des acquis de 1936 et 1945, décidée le 25 mars dernier par les six cents et
quelques délégués présents aux conférences sur le sujet, nous entendons
apporter une perspective politique digne d’intérêt.
A bientôt.