mercredi 22 mai 2019

Ils « dupent » !



Lundi 10 juillet 2017, le porte-parole du gouvernement et Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a rebaptisé la ministre du travail Muriel Pénicaud « Muriel Pinocchio », au cours d’une interview à la chaîne BFMTV. Donc ce n’est pas nous qui avons commencé par des lapsus significatifs. Alors que l’affaire (l’attaque par des gilets jaunes selon Castaner) de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière ébranle le gouvernement, la visite de Castaner dans l’hôpital a été « arrangée » pour esquiver une autre question, celle de la grève des urgentistes parisiens. Une banderole des grévistes a été arrachée, non, « retirée » par les CRS, et le personnel en grève a été écarté des caméras. Tiens ! Quelle agression contre le droit des grévistes !
Confronté au rejet massif du projet de loi de son ministre Blanquer, Macron fait de la com’ lors de sa conférence de presse du 25 avril : Macron : « J’ai demandé au gouvernement (…) de pouvoir étendre le dédoublement des classes qui fonctionnent, et il y a de très bons résultats dans les quartiers défavorisés, de l’étendre à la grande section de maternelle mais de pouvoir, dans toutes les écoles de la République, de la grande section de maternelle au CE1, avoir des classes à taille humaine, c’est-à-dire qui ne dépassent jamais 24 élèves. »
Des classes dédoublées ? Aux effectifs limités ? Personne n’est dupe : 1 055 postes de professeurs des écoles sont supprimés dans le public pour la rentrée prochaine (quand 300 postes supplémentaires sont donnés au privé) ! Avec moins de profs on fait mieux ! Qui peut croire ces tartuffes ?
La réforme Blanquer, c’est l’assaut final contre l’école de la République, pour une école des élites. La fin des programmes nationaux pour tous et le filtre ParcoursSup après le pseudo bac, c’est l’école à la carte. Tout cela, derrière le mirage d’une école à partir de 3 ans, un dédoublement des classes qui exigeraient 20 000 postes supplémentaires.