Lundi 10 juillet 2017, le porte-parole du gouvernement et Secrétaire
d’État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement,
Christophe Castaner, a rebaptisé la ministre du travail Muriel Pénicaud
« Muriel Pinocchio », au cours d’une interview à la chaîne BFMTV.
Donc ce n’est pas nous qui avons commencé par des lapsus significatifs. Alors
que l’affaire (l’attaque par des gilets jaunes selon Castaner) de l'hôpital de
la Pitié-Salpêtrière ébranle le gouvernement, la visite de Castaner dans
l’hôpital a été « arrangée » pour esquiver une autre question, celle
de la grève des urgentistes parisiens. Une banderole des grévistes a été
arrachée, non, « retirée » par les CRS, et le personnel en grève a
été écarté des caméras. Tiens ! Quelle agression contre le droit des
grévistes !
Confronté au rejet massif du projet de loi de son ministre
Blanquer, Macron fait de la com’ lors de sa conférence de presse du 25
avril : Macron : « J’ai demandé au gouvernement (…) de pouvoir étendre le
dédoublement des classes qui fonctionnent, et il y a de très bons résultats dans
les quartiers défavorisés, de l’étendre à la grande section de maternelle mais
de pouvoir, dans toutes les écoles de la République, de la grande section de
maternelle au CE1, avoir des classes à taille humaine, c’est-à-dire qui ne
dépassent jamais 24 élèves. »
Des classes dédoublées ? Aux effectifs limités ? Personne
n’est dupe : 1 055 postes de professeurs des écoles sont supprimés dans le
public pour la rentrée prochaine (quand 300 postes supplémentaires sont donnés
au privé) ! Avec moins de profs on fait mieux ! Qui peut croire ces
tartuffes ?
La réforme Blanquer, c’est l’assaut final contre l’école de
la République, pour une école des élites. La fin des programmes nationaux pour
tous et le filtre ParcoursSup après le pseudo bac, c’est l’école à la carte.
Tout cela, derrière le mirage d’une école à partir de 3 ans, un dédoublement
des classes qui exigeraient 20 000 postes supplémentaires.