mercredi 22 mai 2019

« J’veux du soleil »



Touchant, vibrant, émouvant, de voir ces « Gens de Rien » témoigner de leur « Vie de rien » qu’ils endurent au quotidien et que beaucoup risquent de connaître tôt ou tard, mais sans doute plus tôt qu’ils ne le pensent...  Ce documentaire, très bien monté, le temps passe sans s’en apercevoir, traverse le pays à travers des ronds-points en Jaune. Des rires ou des larmes, de la tendresse ou de la colère, de l'art ou du désespoir, des tranches d’humanité, Gilles Perret et François Ruffin saisissent cet instant magique où des femmes et des hommes d'habitude résignés, se dressent et se redressent, avec fierté avec beauté, pour réclamer leur part de bonheur. Ce peuple auparavant méprisé et invisible a retrouvé la fierté de l’être ensemble, de pouvoir s’exprimer en étant écouté, autour des ronds-points. Tout cela se retrouve dans J’veux du soleil avec de la gaîté et des larmes. Enfin la vraie vie. Certains reprochent à ce mouvement d’avoir laissé se libérer des colères individuelles surtout dans la violence verbale, notamment sur le web et les réseaux sociaux, mais à la vue de la répression gouvernementale c’est dérisoire. Ce mouvement annonce des suites : nous sommes dans une époque de mutation, un déclin de notre société, ce n’est pas terminé.

"En acceptant d'être une goutte d'eau, tu deviens océan". Tel est le très beau titre du film qui accompagne désormais l'Appel de solidarité des artistes, créateurs et créatrices avec les Gilets jaunes. Lancé par le collectif Yellow Submarine et soutenu initialement par 1400 artistes, l'appel a recueilli en quelques jours 22 000 signatures.

Le « grand débat » ou la grande propagande.



Au printemps 1789 Louis XVI avait ordonné à ses sujets de présenter des « cahiers de doléances ». Loin de désamorcer l’ire populaire, l’exercice n’avait fait qu’attiser l’humeur insurrectionnelle contre la couronne.
Aujourd’hui, des heures durant, les médias ont fait la publicité du « grand débat ».
On nous affirme que Macron « débarque » dans des débats où il n'était pas prévu qu'il vienne. La réalité est tout autre. Ce dont on est conscient. De très rares articles de presse, démontrent qu'il n'en est rien, que tout est en fait programmé, organisé. Le dispositif policier est mis en place bien avant le débat. Discrètement, le public est sélectionné, la presse est conviée, toute une mise en scène pour faire croire que le « président des riches » est proche des Français.
Visite surprise ? Quand Macron arrive à Bourg-de-Péage dans la Drôme, plusieurs participants au débat, qui n'étaient donc pas « officiellement » au courant de la visite de Macron, avaient pourtant sous le bras … le livre de Macron publié en 2016 pour une dédicace ! Visite surprise vous dis-je.
Et dans les réunions où il est officiellement annoncé, un dispositif policier est organisé pour tenir bien à distance les Gilets jaunes, c'est-à-dire maintenir à distance la population pour éviter qu'elle n'exprime ses sentiments à elle. Au-delà de l'opération politique que constitue le « grand débat national », les tournées de Macron s'apparentent à un one man-show d'un tout petit Bonaparte coupé et isolé de la population de ce pays, et celle-ci le lui rend bien. Le résultat du fameux « grand show » vous le connaissez : sauvé par l’incendie de Notre Dame, il nous a démontré une fois encore qu’il éludait totalement certains problèmes, et qu’il n’était là que pour faire étalage de son éloquence et répondre a ses propres questions.
Quelles réponses a-t-il donné aux « gilets jaunes » ? Aucune !...

Les rois des déclarations sans suite.



M. Emmanuel Macron a souvent assimilé les classes populaires à un groupe de fainéants incultes et braillards, copiant en cela l’opinion publique dominante américaine. Il rompt avec la duplicité des chefs d’État successifs vis-à-vis des milieux défavorisés : les comprendre en parole, mais négliger leurs revendications. « Je vous hais, compris ? » : l’un des slogans écrits au feutre sur de nombreux gilets jaunes condense en une formule-choc l’attitude de M. Emmanuel Macron et la célèbre phrase du général de Gaulle, modèle du double langage des hommes politiques. Au-delà des revendications sociales et fiscales multiples des « gilets jaunes », il y a une constante, c’est leur conviction que les « élites » méconnaissent leurs conditions d’existence, leur mode de vie. On rappelle, sur les ronds-points, les « petites phrases » par lesquelles M. Macron a dévoilé sa vision du « peuple » français : salariées « illettrées », allocataires des minima sociaux qui coûtent un « pognon de dingue », « fainéants », « cyniques », « extrêmes », « les gens qui ne sont rien », « il suffit de traverser la rue pour trouver un travail », etc…
Dans Le Monde Diplomatique, Bernard Pudal (La philosophie du mépris, mars 2019) rapporte qu’à la question « Qu’est-ce que le peuple ? », le président répond : « c’est ceux qu’il faut éduquer, voire rééduquer, ceux qui sont réfractaires, qu’il faut guider, ceux qui se plaignent au lieu de se prendre en main et de se responsabiliser ».
Le peuple : un objet de mépris. Et surtout ignorer la domination de classe dont il est victime.
Marc Bassets dans le grand journal espagnol El Pais écrivait à propos du Grand Débat : « … Il sait tout et a une réponse à tout. De la culture des carottes en Normandie à la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, en passant par la crise de la psychiatrie. Emmanuel Macron entre dans la salle. Il s’assoit. Il écoute et prend des notes. Les séances durent plus de six heures. Quand il parle, il se met debout. Il donne l’impression qu’aucun sujet ne lui échappe. Comme on disait de Manuel Fraga, il a l’État en tête. ¿Líder ejemplar? ¿O repelente niño Vicente? ».
Il y a, sans doute, de l’humour dans le texte, mais c’est exact !
Encore une preuve qu’il ne s’agissait pas de « Grand Débat » mais de show présidentiel.
En Allemagne, Romy Straßenburg dans Die Tageszeitung du 11/02/2019 écrit : « Imaginons qu’Angela Merkel parle de nous comme de compatriotes réfractaires au changement. Qu’elle trouve chez nous un certain nombre de fainéants et beaucoup de femmes illettrées. Qu’elle range les gens qu’elle croise dans un hall de gare dans des cases, d’un côté ceux qui réussissent, de l’autre ceux qui ne sont rien. Pour couronner le tout, qu’elle se gausse de pouvoir trouver du travail en traversant la rue, tout en clamant que la meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. Qu’elle serait notre réaction? L’indignation? La révolte? La colère? En tout cas, ce genre de commentaires ne feraient pas de bien à l’image de la chancelière. Dieu merci, ce n’est pas elle qui les a prononcés… Comme partout en France depuis trois mois maintenant. Les esprits échauffés, notamment, par les piques d’Emmanuel Macron, ces petites phrases qui sont d’autant plus surprenantes qu’on n’est pas habitué à les entendre à l’échelle internationale ».



En France, les médias qui appartiennent tous (à quelques rares exceptions) à des fortunes financières sont moins critiques.


La voix de son maitre

La répression des manifestations.



Là, Macron-Castaner montrent tout leur savoir faire dans l’utilisation des « forces du désordre ». On nous pose toujours la question « combien coûtent les dégâts d’une manifestation ? » mais jamais « combien coûtent les démonstrations des « forces du désordre », en réalité de la féroce répression et ses provocatrices démonstrations ? ». Un sommet en soi disant République. Et la liberté de manifester, parlons-en, interdite dans les faits ! Une centaine de médecins condamnent le « fichage » de « gilets jaunes » dans les hôpitaux. Là c’est même la liberté tout court qui est attaquée.
« Je déplore que onze de nos concitoyens français aient perdu la vie durant cette crise (...). Je note qu'ils ont bien souvent perdu la vie en raison de la bêtise humaine mais qu'aucun d'entre eux n'a été la victime des forces de l'ordre », a répondu le chef de l'Etat au cours d'une conférence de presse avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi, lors de sa visite en Egypte. Pas avare de mensonges, mais nous y viendrons.
Le 14/02/2019, le Parlement européen condamne l'usage disproportionné de la force dans les manifestations en France. 
Après la mise en cause par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour son « usage violent et excessif de la force » face au mouvement des « gilets jaunes », la France a fait parvenir sa réponse à l’institution le 11 avril, via sa mission permanente à Genève. Selon « Le Monde », qui s’est procuré la réponse française aux accusations du Haut-commissariat aux Droits de l’homme, Paris y justifie l’usage d’armes de force intermédiaire et insiste sur les conditions « particulièrement difficiles » du maintien de l’ordre.
Mais voyons ! Ce ne sont pas les « forces du désordre » qui attaquent les premières : ils sont attaqués ! Il suffit de participer à une manifestation pour constater l’inverse. Et pour que le Parlement européen et l’Organisation des Nations unies réagissent il faut que le nombre de blessés graves et le matériel utilisé ne soit pas vraiment conformes à ce qu’on peut espérer dans une démocratie !



 La derniére image nous montre un mouvement interdit, mais utilisé, la preuve, appelée La Nasse

Un exemple. A Toulouse le 13 avril



A Toulouse le 13 avril, dans le cadre de l’appel contre les violences policières et pour le droit à manifester, de nombreuses organisations (Ligue des Droits de l’Homme, associations, syndicats, partis, etc…) avaient appelé à se rassembler à 13 h 30, à Jeanne d’Arc, pour rejoindre la manifestation Gilets jaunes et défiler ensemble. Manifestation déposée en Préfecture et AUTORISEE. L’assemblée générale des enseignants avait appelé elle, à 13 h 30, à Jean-Jaurès pour former dans la manifestation un cortège des enseignants avec leurs syndicats.
Les forces de police ont pris la manifestation en nasse (mouvement policier interdit) et ont déclenché dès 12 h 45 les tirs de grenades lacrymogènes (de l’avis de tous les témoins bien plus fortes que d’habitude) pour disloquer le cortège. À 13 h 30, à Jeanne-d’Arc, dès que les manifestants qui répondaient à l’appel des syndicats et associations se sont regroupés, les forces de l’ordre ont envoyé des gaz lacrymogènes d’abord dans le sens Jean-Jaurès et, quand les manifestants ont avancé d’à peine dix mètres vers Jean-Jaurès pour se dégager des gaz, ils ont dû faire face à des grenades lacrymogènes lancées dans l’autre sens, ainsi qu’à une charge pour les repousser vers Arnaud-Bernard. Les manifestants qui étaient, regroupés entre 13 h 30 et 14 heures à Jean-Jaurès, n’ont pas pu rejoindre Jeanne-d’Arc, essuyant eux aussi des tirs de grenades lacrymogènes et de désencerclement, et de canons à eau. Toutes les dix minutes, dans tous ces secteurs, les forces de l’ordre ont gazé. Malgré ces conditions un cortège dense de plusieurs milliers a réussi néanmoins à emprunter la rue Alsace-Lorraine. Le cortège a été bloqué rue de Metz et ensuite bloqué dans l’autre sens. Tout au long de l’après-midi, régulièrement, les forces de l’ordre ont procédé à des arrestations au hasard. Il fallait éviter à tout prix que la puissance de la manifestation n’éclate, que soit démontré que la masse est là et ne veut rien lâcher.
Manif autorisée ? Manif massacrée !
Dans quel pays sommes nous ?
Et ceci était seulement un test, accentué pour le 1er mai à Paris !

Ils « dupent » !



Lundi 10 juillet 2017, le porte-parole du gouvernement et Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, a rebaptisé la ministre du travail Muriel Pénicaud « Muriel Pinocchio », au cours d’une interview à la chaîne BFMTV. Donc ce n’est pas nous qui avons commencé par des lapsus significatifs. Alors que l’affaire (l’attaque par des gilets jaunes selon Castaner) de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière ébranle le gouvernement, la visite de Castaner dans l’hôpital a été « arrangée » pour esquiver une autre question, celle de la grève des urgentistes parisiens. Une banderole des grévistes a été arrachée, non, « retirée » par les CRS, et le personnel en grève a été écarté des caméras. Tiens ! Quelle agression contre le droit des grévistes !
Confronté au rejet massif du projet de loi de son ministre Blanquer, Macron fait de la com’ lors de sa conférence de presse du 25 avril : Macron : « J’ai demandé au gouvernement (…) de pouvoir étendre le dédoublement des classes qui fonctionnent, et il y a de très bons résultats dans les quartiers défavorisés, de l’étendre à la grande section de maternelle mais de pouvoir, dans toutes les écoles de la République, de la grande section de maternelle au CE1, avoir des classes à taille humaine, c’est-à-dire qui ne dépassent jamais 24 élèves. »
Des classes dédoublées ? Aux effectifs limités ? Personne n’est dupe : 1 055 postes de professeurs des écoles sont supprimés dans le public pour la rentrée prochaine (quand 300 postes supplémentaires sont donnés au privé) ! Avec moins de profs on fait mieux ! Qui peut croire ces tartuffes ?
La réforme Blanquer, c’est l’assaut final contre l’école de la République, pour une école des élites. La fin des programmes nationaux pour tous et le filtre ParcoursSup après le pseudo bac, c’est l’école à la carte. Tout cela, derrière le mirage d’une école à partir de 3 ans, un dédoublement des classes qui exigeraient 20 000 postes supplémentaires.

La grande Comédie.



Je pourrais ainsi remplir des pages si tout cela n’était pas le gouvernement de la France.
La France vit aujourd’hui une situation paradoxale dans la mesure où l’arrivée au pouvoir de Macron était fondée sur l’élimination des partis existants ainsi que le rejet des corps intermédiaires. Dans son livre programme, intitulé Révolution [éd. XO, 2016], le candidat Macron critiquait ses prédécesseurs et exprimait un mépris certain pour les partis qui se sont succédé au pouvoir ces cinquante dernières années. Il a ainsi contribué à l’affaiblissement des institutions. En fait, Macron œuvre à contretemps. Il se fait élire contre les politiques et leur duplicité, en s’entourant de féroces ambitieux du même acabit. Il parle de dialogue et ne reconnaît que sa version des « contre réformes ». Il veut mener les réformes économiques structurelles en faveur du capitalisme financier, alors que le pays n’est plus sur le même rythme que les autres pays occidentaux. Il veut faire passer les réformes que le Royaume ­Uni a adoptées dans les années 1980 et l’Allemagne dans les années 1990-2000, « afin de rendre le pays plus compétitif et attractif pour les entreprises » comme disent les « experocrates ». Sauf qu’un retour de bâton est déjà en cours au niveau mondial en raison justement des inégalités que ces réformes ont aggravées, ce dont se nourrit la colère des « gilets jaunes ».
La question qui doit être posée est :
Y a-t-il une seule politique pour gérer aujourd’hui un pays ? Ou, y a-t-il d’autres politiques possibles ? Sur ce sujet déjà, même des économistes capitalistes ( Krugman, Stiglitz, etc…) réclament d’urgence une autre politique plus égalitaire.
D’un côté, ce gouvernement totalement discrédité gouverne à coups de mensonges, de campagnes calomnieuses, de répression et de marche au corporatisme.
De l’autre côté, il y a la résistance acharnée de ces centaines de milliers qui ont manifesté ensemble le 1er Mai. Elle rejoint celle des personnels des urgences qui décident la grève. Elle se relie à celle de ces milliers de militants ouvriers qui refusent que les organisations syndicales soient sabordées, qui veulent les préserver pour qu’elles jouent leur rôle.
C’est ce mouvement venu d’en bas, cherchant à déborder les obstacles dressés contre les intérêts de l’immense majorité qui est le moteur de toute la situation. C’est ce mouvement qui traverse les témoignages, les tribunes de Gilets jaunes, de militants ouvriers que nous devons aider à se structurer. Il est au coeur des comités de résistance et de reconquête des acquis de 36 et 45, ou de la rencontre européenne de militants ouvriers qui s’est tenue le 4 mai à Paris.
Et, tandis que le mouvement des Gilets jaunes se poursuit, la grève entamée dans les hôpitaux par les personnels des urgences eux-mêmes s’étend, alors que les enseignants cherchent avec ténacité à organiser par leurs assemblées générales les conditions d’un rapport de force mettant en échec Blanquer.

L’EXEMPLE DE GENERAL MOTORS.



Le premier constructeur américain de voitures, qui se porte fort bien, va fermer des usines et supprimer 14 000 emplois dans le monde. Wall Street a apprécié. Et l’exemple est clair de la politique du capitalisme financier.
Le lundi 26 novembre, General Motors (GM) a annoncé le licenciement de 15 % de son personnel dans le monde et la fermeture de cinq usines automobiles en Amérique du Nord (plus deux autres dans des pays non révélés). L’objectif : économiser six milliards de dollars d’ici à 2020. Le groupe a enregistré un bénéfice net de 2,53 milliards de dollars au troisième trimestre, contre une perte nette de 2,98 milliards à la même période en 2017. Les investisseurs ont réagi à la suppression de ces 14000 emplois en faisant grimper de près de 8 % le cours de l’action du groupe, juste après la publication du communiqué.
La juxtaposition d’ouvriers sur le carreau et d’investisseurs aux anges souligne un point clé de l’économie américaine : ce qui est bon pour le bénéfice des entreprises ne l’est pas pour les travailleurs. Les intérêts du personnel et des actionnaires sont contradictoires. Tiens, Marx avait raison !
The Washington Post publie un graphique éloquent :
  “C’est la première fois que les bénéfices dans le privé dépassent les salaires de façon aussi marquée et aussi durable”


Les deux courbes du graphique représentent deux façons de gagner de l’argent au sein de l’économie américaine. Adoptons la perspective de General Motors : la ligne grise correspond aux gens qui travaillent pour gagner un salaire; la ligne rouge représente les actionnaires et les investisseurs qui possèdent General Motors, ceux qui engrangent les profits.
Entre 1947 et 2003, être sur une ligne ou l’autre n’avait pas vraiment d’importance : on pouvait s’attendre à ce que les revenus augmentent au même rythme, qu’on tire son argent d’un emploi à GM ou de parts du capital de GM. Mais depuis le début des années 2000, c’est une tout autre histoire. L’économie américaine récompense les actionnaires bien plus généreusement que les travailleurs
Pourtant les ouvriers sont devenus beaucoup plus productifs, contribuant ainsi de plus en plus au résultat des entreprises, mais ces dernières ne partagent pas leurs bénéfices avec les employés, qui en sont pourtant à l’origine. La syndicalisation continue de décliner, ce qui empêche les travailleurs de négocier des conditions plus favorables. Et alors que le coût des soins de santé est en augmentation, les entreprises font de plus en plus reposer ce fardeau sur les salariés.
En France le médecin Pierre Gallois rappelle, dans une tribune au « Monde », qu’il serait juste que l’âge de départ en retraite soit fixé à partir des données socio-économiques dont dispose l’Etat : « Il faut tenir compte de la différence d’espérance de vie entre cadres et ouvriers pour déterminer l’âge de la retraite ».

L’obsolescence programmée légitimée.



L’exemple de Microsoft.
Microsoft envoie ce mois de mai (en mai fait ce qu’il te plait !) l’avertissements suivant :
Le support de Windows 7 touche à sa fin.
Après 10 ans de service, le support de Windows 7 touche à sa fin le 14 janvier 2020. Nous savons que le changement est parfois difficile, c'est pourquoi nous sommes là pour vous guider sur ce que vous pouvez faire et répondre aux questions sur la fin du support.
Que signifie la fin du support ?   Lorsque Windows 7 atteint la fin du support le 14 janvier 2020, Microsoft ne fournira plus les éléments suivants :
Support technique pour tous les problèmes
Mises à jour logicielles
Mises à jour ou correctifs de sécurité
Même si vous pouvez continuer à utiliser votre PC avec Windows 7, sans recevoir de mises à jour logicielles et de sécurité continues, il sera plus vulnérable aux virus et aux logiciels malveillants. À l'avenir, la meilleure façon d'être en sécurité est sous Windows 10. La meilleure expérience Windows 10 s'obtient avec un PC neuf. Même s'il est possible d'installer Windows 10 sur votre ancien appareil, cela n'est pas recommandé.
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Et bien sur, grâce à la concurrence le prix augmente !
Le système capitaliste décadent est de plus en plus l’exploitation de l’homme par l’homme. Il envoie votre PC à la déchetterie. Votre scanner en parfait état n’a plus de driver dès Windows 7. Vite à la poubelle ! Pensez d’abord à acheter !

Mi mai lors de l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités, les députés ont voté en commission la fin de la vente des véhicules à carburants fossiles d'ici à 2040. D’abord le Diesel, ce qui n’a rien résolu, ensuite l’essence. On lutte contre le « réchauffement climatique ». Oui mais pas toujours ! Par contre les voitures quel marché ! Vous voyez le potentiel de profit à réaliser ! Des milliards ! Et quand tout le monde aura dépensé pour l’achat d’une voiture électrique, un nouveau jackpot, car les batteries, CA POLLUE ! Encore des milliards !...

Dans un pays normal.



Extrait du blog d'un maître de conférences en sciences de l'information.
Réflexions, analyses, signalements, opinions.

Citation extraite du blog :
« Dans un pays normal, en un temps normal de démocratie normale, c'est à dire dans un pays où l'ordre des médecins ne serait pas contraint de saisir la CNIL pour un fichage illégal des manifestants dans les hôpitaux, dans un pays où Reporters Sans Frontières et le Syndicat National des Journalistes ne multiplieraient pas les communiqués pour alerter sur les violences policières et les arrestations arbitraires commises sur les journalistes, dans un pays où des éborgnements de manifestants ne seraient pas qualifiés « d'atteintes graves à la vision » (atteintes à la vision des témoins) par un ministre de l'intérieur, dans un pays où le président de la république n'en serait pas à souhaiter « une forme de sagesse » à une femme de 73 ans jetée à terre et gravement blessée par une charge de CRS, dans un pays où l'on ne nommerait pas « Bienvenue En France » un décret xénophobe et ségrégationniste visant à multiplier par seize les frais d'inscription à l'université pour les étudiants étrangers hors union européenne, dans ce pays là rebaptiser ENA en ISF pourrait presque passer crème. » 
A lire également :
Sous le titre
La trahison des politiques. Ou pourquoi Christophe Castaner est une grosse pipe. 3 avril 2019

https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/04/la-trahison-des-politiques.html