mardi 3 janvier 2017

Populisme !... ou nationalisme populo-fasciste.



L’esthétique de cette affiche russe affirme bien la symbolique que les politiciens représentés veulent faire passer médiatiquement : l’humain providentiel qui va vous sauver. En évidence, l’éloge de la beauté sculpturale blanche, allégorie de tous les fascismes politiques ou religieux occidentaux. Vous sauver de quoi ? De tout, pas besoin de programme tout est possible avec lui (elle).
Boris Cyrulnik dans son livre « Ivres paradis, bonheurs héroïques » dit : « L'héroïsation est fondée sur notre besoin d'espérance et sur le souvenir d'une figure d'attachement qui nous sécurisait quand nous étions enfant. Imaginez que vous soyez désorienté par une catastrophe sociale et qu'en plein malheur un homme providentiel vous révèle d'où vient le mal, et vous donne en même temps les recettes pour y échapper : vous reprenez espoir...et votre héros vous offre la conduite à tenir dont vous avez besoin »…
« Un homme providentiel viendra pour vous sauver (du péché, de l’humiliation). Si vous croyez en lui, si vous le servez bien, il vous mènera à la victoire et vous serez vengés. Le premier récit marque son empreinte, le reste n’est que de l’eau tiède après un alcool fort. C’est pourquoi les scénarios héroïques sont réduits à quelques images : Roland à Roncevaux, Napoléon à Austerlitz. Une sémantisation schématique devient vite un slogan, une phrase boursouflée, une image forte font plus d’effet qu’un long discours. »…
et à la question : « Dans ce type de spectacle, le héros est érotisé, écrivez-vous », il répond : « C’est un érotisme sans sexualité. Hitler, transparent dans la vie réelle, et, d’après la littérature, sans doute médiocre amant, était flamboyant dans les cérémonies publiques. Les femmes, devant le dictateur nazi, réagissaient comme des groupies pendant un concert de rock. Il recevait des milliers de lettres d’amour par jour, alors que, dans la vie, il était fade. Il n’était rien sans sa parade ! Oui, le héros est érotisé - tout comme la mort l’est chez les djihadistes de Daech. Ne promet-on pas aux jeunes martyrs soixante-douze vierges au paradis ? Dans mon livre, je dresse une opposition entre ce héros - visible, spectaculaire, érotisé - et le résistant, qui se tient dans l’ombre. Germaine Tillion était une résistante, pas une héroïne au sens strict. Elle voulait vivre ! Or, ces héros aiment la mort. »

S’ils ne l’aiment pas, ils pensent qu’ils seront légendaires après celle-ci. Alors évitons ces héros et préférons ceux qui défendent les faibles mais restent à leur échelon.

Sachant que le terme populisme dans sa définition n’est pas tout à fait adapté aux mouvements d’Extrême droite que nous connaissons, qui seraient plutôt des nationalismes populo-fascistes, je vous propose un thème de réflexion pour l’année qui commence : Terrorisme et nationalismes populo-fascistes sont deux mamelles de notre société actuelle. Pensez-y !

A bientôt.