Les observateurs « avisés » et surtout
« officiels » en étaient persuadés : la victoire dans les années 1990
du libéralisme (politique), encouragée par la mondialisation des idées et
l’effondrement des frontières, allait permettre l’éclosion définitive des
droits universels libéraux (marchés, ect…). Le célèbre philosophe, économiste
et chercheur en sciences politiques américain, auteur du livre « La fin de
l’Histoire et le Dernier Homme », Fukuyama, l’avait annoncé en 1989. Livre
dans lequel il affirme que la fin de la guerre froide a permis la victoire de
la démocratie et du libéralisme sur les autres idéologies politiques. Avec la
chute du bloc soviétique, le monde se rangerait donc sous la bannière de la
démocratie libérale. C’est la « fin de l’Histoire » et donc
l’éternité du capitalisme.
Depuis le Gotha capitaliste a tenu ce discours.
« Un quart de siècle plus tard, la roue a tourné...
sans faire progresser les libertés », note Eric Chol dans Courrier
International.
Aujourd’hui après l’élection de Trump, le même Fukuyama
affirme, sous le titre « La fin de la démocratie libérale » :
« nous entrons manifestement dans une nouvelle ère de nationalisme
populiste, dans laquelle l’ordre libéral qui prédominait, tel qu’il a été
construit depuis les années 1950, subit les assauts de majorités démocratiques
en colère et véhémentes. Le risque est immense de voir le monde tout entier
sombrer dans des nationalismes antagonistes et tout aussi remontés, ce qui
serait aussi lourd de conséquences que la chute du mur de Berlin en
1989 ».
Tiens, tiens… La « fin » promise n’a pas eu lieu,
mais dans l’agonie du système, les mêmes voient poindre (et favorisent) la
prise de pouvoir par des régimes totalitaires.
Tout dans notre monde a une fin, pas l’éternité. Les
systèmes politiques et économiques n’y échappent pas. L’alternative reste
socialisme ou barbarie.
A bientôt