jeudi 12 janvier 2017

Pour une fois l’actualité du jour : mercredi 11 janvier



Un sondage SECRET donnerait Macron vainqueur au second tour de la présidentielle, contre Le Pen, ou contre Fillon. C’est « Challenges » qui l’annonce en exclusivité, mais chut ! c’est secret et « fragile méthodologiquement ». Donc comme disait Coluche « circulez, y a rien à voir ». Mais que si ! Toute la presse s’en saisit. On croirait assister à la campagne de Trump : Plus c’est faux, plus on en parle ! Moi aussi !...
Pourtant ce sondage IFOP fabriqué, ne fait état que de la « possibilité » de voir Macron face à Le Pen au second tour. Ce qui, selon le même IFOP n’est pas possible. Autant dire que c’est parler pour ne rien dire. Alors l’IFOP, vend des « fake » sondages, puisqu’il y a des clients pour acheter. Mais on manipule en même temps l’esprit des lecteurs et auditeurs.
Parlant de Trump, il y aurait « un rapport explosif mais non vérifié » qui « agite les medias américains », qui révélerait, outre des rapports suivis entre Trump et les Russes, des « frasques sexuelles » (avec sextape) dudit Trump à Moscou, en 2013, frasques qui placeraient Trump, à la merci d’un chantage des Russes. Les médias français ne se laissent pas aller à ce genre « d’info », « explosives mais non vérifiées », bien sur. Mais … pourtant tous en parlent en long et en large. Est-ce de l’info ou de l’infaux permanente ? Je ne pleure pas sur le compte de Trump : plus menteur que lui … difficile, mais c’est le genre d’info ( ou infaux, on ne sait !) qui lui apporte l’appui dont il a besoin.
Je vous parle, moi aussi, pour une fois d’actualité car elle apporte de « l’eau à mon moulin ». Relisez le sous-titre du blog : Examiner les choses avec recul, permet de constater que la « vérité » est sujette à des évolutions et que finalement la « sagesse » et la lenteur sont plus adaptées pour évaluer la réalité des faits. Continuons donc à ne pas nous laisser prendre dans le « tourbillon médiatique » sujet à retournements permanents.

A bientôt

La vie privée, c’est fini ?...



En Grande Bretagne siège avancé du capitalisme financier une nouvelle loi l’Investigatory Powers Act (IPA) est passé par le Parlement le 17 novembre presque sans encombre. Elle élargit les pouvoirs des services secrets et conduira à la destruction totale de la vie privée des citoyens. 
Pourtant la nouvelle loi a été universellement critiquée par les médias selon Spiked : « Certes, il était prévisible qu’Edward Snowden, l’ancien employé de la NSA devenu lanceur d’alerte, soit scandalisé : il accuse cette loi de mettre en place la “surveillance la plus extrême de toute l’histoire de la démocratie occidentale”. De même, il n’était guère étonnant d’entendre Liberty, organisation de défense des droits civiques, donner dans l’hyperbole : “Sous couvert de lutte contre le terrorisme, l’État [britannique] déploie [...] le système [de surveillance] le plus intrusif de quelque démocratie que ce soit dans l’histoire de l’humanité.” Mais même l’ONU s’en est prise à l’IPA : son rapporteur spécial pour le droit à la vie privée, Joe Cannataci, a déclaré que des “mesures portant atteinte à la vie privée, comme la surveillance et le piratage à grande échelle, telles qu’elles sont envisagées par le projet de loi, devraient être interdites plutôt que légitimées”. Et même le tabloïd  Daily Star y est allé de sa larme progressiste, lançant d’un ton plaintif : “Est-ce la fin du porno ?” ». Grave…
Partout dans notre monde les restrictions aux libertés augmentent, pour des raisons diverses. Dans les pays occidentaux, comme le notre, chaque nouvelle violation de nos libertés par l’État est justifiée au nom de la sécurité. Dans la pratique, la protection des citoyens contre les délits graves s’est rapidement muée en une surveillance des citoyens pour des délits mineurs.
En l’absence de vie privée, le conformisme prospère. L’érosion de la vie privée, de plus en plus happée par la sphère publique, laisse l’individu impuissant face aux pressions extérieures. Il y aura des pressions pour se conformer à la moyenne et adhérer aux sermons du jour. Le totalitarisme progresse dans cette situation. Le populo-fascisme revit. « Ou bien la situation est-elle finalement comparable aux dernières heures du Titanic, quand la vigie annonce un iceberg à l’horizon, mais que l’équipage et les passagers ne sentent pas encore le danger ? ». La réponse sera peut-être donnée prochainement.
S’organiser pour résister, c’est la seule issue pour ne pas couler avec le système. 

A bientôt

La fin de l’Histoire n’a pas eu lieu !



Les observateurs « avisés » et surtout « officiels » en étaient persuadés : la victoire dans les années 1990 du libéralisme (politique), encouragée par la mondialisation des idées et l’effondrement des frontières, allait permettre l’éclosion définitive des droits universels libéraux (marchés, ect…). Le célèbre philosophe, économiste et chercheur en sciences politiques américain, auteur du livre « La fin de l’Histoire et le Dernier Homme », Fukuyama, l’avait annoncé en 1989. Livre dans lequel il affirme que la fin de la guerre froide a permis la victoire de la démocratie et du libéralisme sur les autres idéologies politiques. Avec la chute du bloc soviétique, le monde se rangerait donc sous la bannière de la démocratie libérale. C’est la « fin de l’Histoire » et donc l’éternité du capitalisme.
Depuis le Gotha capitaliste a tenu ce discours.
« Un quart de siècle plus tard, la roue a tourné... sans faire progresser les libertés », note Eric Chol dans Courrier International.
Aujourd’hui après l’élection de Trump, le même Fukuyama affirme, sous le titre « La fin de la démocratie libérale » : « nous entrons manifestement dans une nouvelle ère de nationalisme populiste, dans laquelle l’ordre libéral qui prédominait, tel qu’il a été construit depuis les années 1950, subit les assauts de majorités démocratiques en colère et véhémentes. Le risque est immense de voir le monde tout entier sombrer dans des nationalismes antagonistes et tout aussi remontés, ce qui serait aussi lourd de conséquences que la chute du mur de Berlin en 1989 ».
Tiens, tiens… La « fin » promise n’a pas eu lieu, mais dans l’agonie du système, les mêmes voient poindre (et favorisent) la prise de pouvoir par des régimes totalitaires.
Tout dans notre monde a une fin, pas l’éternité. Les systèmes politiques et économiques n’y échappent pas. L’alternative reste socialisme ou barbarie.

A bientôt

mardi 3 janvier 2017

Ils iront tous au paradis !



Selon les médias, le pape François 1er est un pape progressiste. Il s'est affirmé comme voulant ouvrir l'Eglise à la société sans vouloir, bien évidemment, remettre en cause les dogmes de l'Eglise. C'est ainsi que par décision papale, Le Vatican rappelle qu'il ne veut pas de prêtres gays, sauf … si c'est une passade, et qu’il vient d'autoriser les évêques à accorder le pardon à une femme qui a pratiqué un avortement. Ainsi, une femme qui a avorté et qui a reçu le pardon d'un évêque pourra aller au paradis. Quelle mansuétude ! Cette fois il faudra en référer à l’évêque… Tout de même.

 L’ONU qui a importé le choléra à Haïti, dans sa hâte à sauver le peuple, a pris exemple et présenté des excuses "au peuple haïtien". C’est mieux que rien, dira-t-on. Le geste vaut un pardon papal.
Le président turc, Erdogan, est qualifié « d'autoritaire », pas de dictateur,  par ces mêmes médias. Dans le même temps où il réprime son peuple, licencie des dizaines de milliers de fonctionnaires et fait arrêter des milliers d'opposants potentiels, accusant les kurdes de tous les malheurs, sa majorité gouvernementale parlementaire a adopté (en novembre) au Parlement une loi à propos du viol des mineures. Cette loi votée préconise que le violeur d'une mineure ne soit pas poursuivi pénalement s'il épouse sa victime ! Devant le tollé et l'émoi provoqués par cette décision il a demandé au gouvernement de retirer la loi, pourtant votée, afin de la réécrire. Pour cette réécriture, peut-être devrait-il s'inspirer du pape François, lequel a rassemblé l'ensemble des évêques de France dans la cathédrale de Lourdes pour une prière commune de pardon pour l'attitude de l'Eglise à l'égard des actes pédophilie commis par des curés. Faute avouée, faute pardonnée… Ils iront tous au paradis.   

A bientôt.

Populisme !... ou nationalisme populo-fasciste.



L’esthétique de cette affiche russe affirme bien la symbolique que les politiciens représentés veulent faire passer médiatiquement : l’humain providentiel qui va vous sauver. En évidence, l’éloge de la beauté sculpturale blanche, allégorie de tous les fascismes politiques ou religieux occidentaux. Vous sauver de quoi ? De tout, pas besoin de programme tout est possible avec lui (elle).
Boris Cyrulnik dans son livre « Ivres paradis, bonheurs héroïques » dit : « L'héroïsation est fondée sur notre besoin d'espérance et sur le souvenir d'une figure d'attachement qui nous sécurisait quand nous étions enfant. Imaginez que vous soyez désorienté par une catastrophe sociale et qu'en plein malheur un homme providentiel vous révèle d'où vient le mal, et vous donne en même temps les recettes pour y échapper : vous reprenez espoir...et votre héros vous offre la conduite à tenir dont vous avez besoin »…
« Un homme providentiel viendra pour vous sauver (du péché, de l’humiliation). Si vous croyez en lui, si vous le servez bien, il vous mènera à la victoire et vous serez vengés. Le premier récit marque son empreinte, le reste n’est que de l’eau tiède après un alcool fort. C’est pourquoi les scénarios héroïques sont réduits à quelques images : Roland à Roncevaux, Napoléon à Austerlitz. Une sémantisation schématique devient vite un slogan, une phrase boursouflée, une image forte font plus d’effet qu’un long discours. »…
et à la question : « Dans ce type de spectacle, le héros est érotisé, écrivez-vous », il répond : « C’est un érotisme sans sexualité. Hitler, transparent dans la vie réelle, et, d’après la littérature, sans doute médiocre amant, était flamboyant dans les cérémonies publiques. Les femmes, devant le dictateur nazi, réagissaient comme des groupies pendant un concert de rock. Il recevait des milliers de lettres d’amour par jour, alors que, dans la vie, il était fade. Il n’était rien sans sa parade ! Oui, le héros est érotisé - tout comme la mort l’est chez les djihadistes de Daech. Ne promet-on pas aux jeunes martyrs soixante-douze vierges au paradis ? Dans mon livre, je dresse une opposition entre ce héros - visible, spectaculaire, érotisé - et le résistant, qui se tient dans l’ombre. Germaine Tillion était une résistante, pas une héroïne au sens strict. Elle voulait vivre ! Or, ces héros aiment la mort. »

S’ils ne l’aiment pas, ils pensent qu’ils seront légendaires après celle-ci. Alors évitons ces héros et préférons ceux qui défendent les faibles mais restent à leur échelon.

Sachant que le terme populisme dans sa définition n’est pas tout à fait adapté aux mouvements d’Extrême droite que nous connaissons, qui seraient plutôt des nationalismes populo-fascistes, je vous propose un thème de réflexion pour l’année qui commence : Terrorisme et nationalismes populo-fascistes sont deux mamelles de notre société actuelle. Pensez-y !

A bientôt.

Trump avec … l’apport des medias.



Appâtés par l’argent et l’audience facile, les sites et journaux sont en partie responsables de l’ascension de Trump. Il faut désormais repenser leur rôle, estime Matthew Jordan, professeur américain spécialiste des médias à l’Université d’Etat de Pensylvanie. Les grandes chaînes d’information câblées ont engrangé des profits records de 2,5 milliards de dollars pendant cette saison électorale. David Folkenflik, de la radio publique NPR, a récemment rapporté que CNN avait gagné environ 100 millions de dollars de plus que prévu pendant ce cycle électoral. Pourquoi ?

Depuis toujours, les médias ne demandaient qu’à couvrir la vie trépidante de ce séducteur et magnat des affaires au parcours mouvementé, qui a passé plusieurs années à perfectionner son personnage de provocateur, à se vanter de ses conquêtes sexuelles et à insulter des personnalités publiques dans le Howard Stern Show. Trump a compris, en pratiquant ces médias, l’un des principes fondamentaux des organisations médiatiques à but lucratif : on peut dire n’importe quoi, même et surtout des mensonges, à condition de ne pas être ennuyeux. Le problème n’est pas seulement que ces articles ont focalisé l’attention sur Trump, en donnant de la visibilité à ses sujets et à sa façon de les présenter. Il est aussi prouvé que le simple fait de tenter d’expliquer ou de dénoncer un mensonge peut le renforcer. Des études sur la propagation des mythes antivaccins ont révélé que chaque fois qu’une figure télégénique répète un mensonge – même dans un segment ayant pour but de le corriger –, le public se familiarise avec celui-ci. Et paradoxalement, parce que les gens ont tendance à assimiler familiarité et vérité, plus un mensonge est dénoncé comme tel, plus il devient difficile de le distinguer de la vérité.
Importance du nombre de clics par rapport à la vérité.
Les médias en ligne exacerbent ce problème, car leurs modèles de revenus accordent plus d’importance au nombre de clics qu’à la vérité. Dans l’univers du capitalisme numérique, l’attention a une valeur monétaire. Or plus la déclaration est scandaleuse, plus elle génère de clics. Trump sait que ses propos colorés et trompeurs sont retweetés tant par ses amis que par ses ennemis et que des auteurs et des artistes s’en moqueront, les condamneront ou les défendront avec ardeur. En fait on en parlera et une majorité agissante se soumettra à ses propos. 
Selon une étude publiée en 2009, la commercialisation des médias entraîne un affaiblissement des connaissances politiques du public. Il semble ainsi que l’ignorance nationale soit la rançon de l’expansion d’un système médiatique fondé sur le profit.

A bientôt.

En Grèce, les soldes continuent.



Alors même que le Fonds monétaire international reconnaît qu’il ne faut plus infliger à Athènes davantage d’austérité, le Mécanisme européen de stabilité, emmené par le ministre allemand des finances Wolfgang Schaüble, a suspendu des mesures d’allègement de la dette grecque. Objectif : Sanctionner le gouvernement Tsipras qui, confronté à un désastre social, venait d’annoncer aux retraités un versement unique compris entre… 300 et 830 euros, et lancer une nouvelle vague de privatisation. Une étude du Transnational Institute (TNI) sur l’industrie de la privatisation en Europe, publiée en février 2016, parvient à la conclusion qu’il « n’existe aucune preuve démontrant que les entreprises privatisées fournissent un service plus efficace ». Qui ne s’en est pas encore aperçu, à part les aveugles ? En revanche, la vague de privatisations a fait chuter les salaires, dégradé les conditions de travail et accru les inégalités de revenus. C’est l’objectif de la Commission Européenne : une classe ouvrière taillable et corvéable en permanence.
Rappelons-nous :
Et elle crée des peuples sous alimentés sans faire payer les riches (armateurs et autres crapules capitalistes) sans état d'âme. Tuer les pauvres c'est moins grave que de tuer des animaux !

A bientôt.

Le dessinateur Philippe Becquelin, alias Mix & Remix, est mort.


Sa famille a annoncé sa mort sur twitter :

Mix & Remix. 19 décembre, 23:00

C'est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de Mix & Remix dont la lutte déterminée contre un cancer du pancréas a pris fin hier soir en début de soirée. – Sa famille endeuillée
Mix & Remix, de son vrai nom Philippe Becquelin, est né en Suisse le 6 avril 1958 à Saint-Maurice, dans le canton du Valais. Il a débuté comme dessinateur en 1984, année où il obtient un diplôme de peinture aux Beaux-Arts avec sa femme, d’où le pseudonyme Mix & Remix (qu'il conserve même lorsqu'il poursuit sa carrière en solo). Mix & Remix a collaboré avec le journal suisse L'Hebdo, de 1987 à 2012, avant de rejoindre Le Matin Dimanche. Il a aussi dessiné pour l'émission "Infrarouge" sur la RTS (Radio Télévision suisse), l'hebdomadaire Courrier international et pour Siné Hebdo, en France. Il était connu pour caricaturer les politiques de tous horizons en les affublant d'un gros nez, pour son sens de l'absurde et sa grande humanité. Avec l'humour noir qui le caractérisait, il avait évoqué sa maladie sur son compte twitter.

 

Ses dessins m’ont beaucoup amusé.

Les réformes ont déjà des effets négatifs sur la durée des retraites.



La direction des études du ministère des Affaires sociales (Drees) vient de publier le bilan des réformes menées entre 2010 et 2015. Soit les lois Woerth en 2010 et Touraine en 2014, plusieurs décrets (dont l'extension du dispositif « carrières longues » en 2012) et plusieurs accords paritaires sur les complémentaires.
Résultat : le temps moyen passé à la retraite ne va pas augmenter, mais au contraire diminuer.
Alors où sont les fameux gains d'espérance de vie qui allaient mettre en faillite les caisses de retraite ?

Un article dans les Echos analyse les courbes produites :

« La Drees compare quatre générations éloignées de dix ans, en commençant par
- Ceux nés en 1950, qui ont théoriquement liquidé leurs droits en 2010. Ces sexagénaires n'ont été touchés qu'à la marge par la sous-indexation des pensions de base et complémentaires, et le décalage d'avril à octobre de leur revalorisation voté en 2014.
- La génération 1960 est « pleinement touchée par la réforme de 2010 » qui repousse les bornes d'âge de deux ans (62 ans au minimum et 67 ans pour le taux plein). « Elle commence également à être affectée par les accords nationaux Agirc-Arrco », ajoute la Drees : en 2011, 2013 puis 2015, trois accords interprofessionnels ont débouché sur une hausse des taux de cotisation pour les salariés du privé, une baisse du rendement des régimes, une baisse des avantages familiaux. Plus de la moitié des représentants de cette génération sont également touchés par l'instauration d'abattements temporaires sur la retraite complémentaire des salariés, décidée en octobre. Ces quinquagénaires bénéficient tout de même de départs anticipés pour carrière longue dans des conditions favorables.
- La génération 1970 sentira l'augmentation de la durée de cotisation requise pour toucher une retraite à taux plein, votée en 2014.
- La génération 1980 prend de plein fouet cette réforme. Ces trentenaires qui ne partiront que dans les années 2040 voient aussi la majorité de leur carrière touchée par les accords Agirc-Arrco.
- Les générations suivantes pourront en partie se consoler avec la baisse du nombre d'heures payées au SMIC requises pour valider un trimestre - 150 heures contre 200 avant 2014 -, qui leur permettra d'accumuler plus facilement des droits à la retraite.
Globalement, les réformes stabilisent voire diminuent la durée de la retraite à 25-26 ans entre les quatre générations étudiées. Alors que le principe posé en 2003 était de consacrer deux tiers des gains d'espérance de vie au travail et un tiers à la retraite, la réforme a été « plus exigeante que la norme d'équité » pour les quadras et quinquas, qui passeront même moins de temps à la retraite. La pension moyenne croît grâce à l'allongement des carrières : rapportée au salaire moyen, celle des femmes nées en 1980 devrait être de 3 % plus élevée qu'avant les réformes. Pour les hommes, le gain ne sera que de 1 % car ils ont plus recours au départ anticipé. De plus, ils abrègent plus souvent leur vie professionnelle faute de retrouver un emploi. Ramenée à la durée de la retraite, la pension cumulée baissera de 6 % pour les hommes de 1980 et de 3 % des femmes. »

Encore une fois les « prévisions » ne confirment pas le « soi disant » diagnostic ! Mais est-ce surprenant ? Les économistes qui nous gouvernent ne proposent que les arguments qui sont  favorables aux intérêts de la finance et du profit. Nous vivons dans un système économique d’exploitation de l’homme par l’homme (c’est peut-être « ringard » de le rappeler), ou toutes références aux valeurs morales sont des artifices de Père Noël.
Nos revendications se heurtent aux exigences de cette économie. Il est une évidence, de gauche ou de droite, le prochain président et son gouvernement seront sommés par l’UE de mettre en oeuvre plus avant les exigences du capital financier, qui sont de détruire tout ce qui a été acquis et notamment depuis 1945 (fonction publique, Sécurité sociale, Code du travail, etc.), l’issue pour les travailleurs ne se trouve ni dans des replâtrages ni dans les combinaisons politiques. Un choc est inévitable entre le capital et le travail. Des comités de liaison et d’échanges (CLE), dans lesquels des discussions sur l’ébauche du programme politique de changement se mène, ont commencé à désigner leurs délégués pour une conférence nationale le 25 mars 2017. Notre conception du « rassemblement le plus large possible » est à l’opposé des manœuvres électoralistes conduisant à l’impasse. Nous n’irons pas où ils veulent nous conduire, les moyens existent pour faire aboutir nos intérêts. C’est dans la « lutte des classes » et non pas dans la « lutte des places », que doit se mener notre combat : l’aide au rassemblement des exploités, dans l’unité avec leurs organisations, pour dégager le chemin vers la démocratie.

A bientôt.

Humour de l'an dernier ... et oui !


Sans paroles


Trouvez la différence entre un GEEK et un ISLAMISTE :

En fonction de leur tenue, la barbe que portent certains hommes n’est pas perçue de la même façon. Cette remarque, à l’origine du projet Hipster/Muslim, la Néerlandaise Shirin Mirachor se l’est faite à Amsterdam-West, un quartier populaire où vivent à la fois de nombreux musulmans et de nombreux hipsters, deux groupes chez qui il est fréquent de porter la barbe et au sujet desquels circulent nombre d’a priori. L’exposition vient de s’installer à Anvers.



A bientôt.

Les français ne travaillent pas assez !

Surprise, surprise !

Dans cette statistiques qui découvre-t-on en dernière place ?
Les grands exemples allemands.

A bientôt

Colloque de Toulouse « La guerre contre les Nations, la guerre entre les Nations »




Déclaration des participants du Colloque de Toulouse
Des 26 et 27 novembre 2016 – Université Toulouse-Jean Jaurès
L’année 2016 a vu se tenir deux colloques sur la Guerre de 1914-1918, organisés par la Libre Pensée. Le premier à Aix-en-Provence, le 19 novembre, sur « Les colonies et leurs mobilisés dans la Grande Guerre » et le deuxième, à Toulouse, sur la question des Nations.
La question des États-Nations est aussi importante aujourd’hui qu’hier. En effet, l’une des théories mises en oeuvre par les laudateurs des Institutions de l’Union européenne a été que l’État-Nation est consubstantiel à l’idée de guerre. En conséquence, il faudrait faire disparaître les États-Nations au profit de structures supranationales pour faire disparaître les guerres. Or, le constat s’impose : l’Union européenne n’a pas fait disparaître la guerre, bien au contraire. Elle tend même à devenir un instrument de la guerre, menée au service de l’OTAN, c’est-à-dire au compte des intérêts de la Banque Mondiale, du FMI et de la Banque centrale européenne.
La Guerre de 1914-1918 fut bien une guerre contre les Nations : elle préparait un siècle de souffrances, de misères, de destructions et d’exodes massifs. Les flots de réfugiés aujourd’hui sont les conséquences directes de la Première guerre mondiale et des conséquences qu’elle a engendrées, des problèmes qu’elle n’a pas résolus.
Les participants au Colloque de Toulouse ont pu faire plusieurs constats :
1°) - La guerre a d’abord été une guerre économique de rapines et de prébendes pour accroître les intérêts des puissances belligérantes. Les USA n’ont jamais cessé de fournir des biens matériels aux puissances centrales. Malgré le blocus « officiel » contre l’Allemagne, les États-Unis ont continué de lui transmettre des marchandises et des matières premières pour la guerre, par l’intermédiaire des pays neutres. Business is business. Les historiens, dans leurs études actuelles, ont démontré que, sans cette aide, l’Allemagne aurait été vaincue dès le début de 1916. Jamais la formule d’Anatole France - « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels » - n’aura été aussi vraie.
2°) - Si la guerre a profité aux grands groupes capitalistes, dont beaucoup se sont constitués à cette occasion, cette guerre a considérablement appauvri les puissances belligérantes, les vaincus comme les vainqueurs, hormis les USA qui sont sortis du conflit en position de force. La Deuxième guerre mondiale amplifiera encore ce processus.
Le tableau ci-dessous montre que les pays neutres ont connu une progression importante de leur PIB pour la période 1913-1929, ce qui ne fut pas le cas pour les pays en guerre :
Pays neutres % par an
Suède : 1,9
Finlande : 2,4
Danemark : 2,7
Suisse : 2,8
Norvège : 2,9
Pays-Bas : 3,6
Pays combattants % par an
Royaume-Uni : 0,7
France : 1,9
Italie : 1,7
Belgique : 1,4
Allemagne : 1,2
Autriche : 0,3

La guerre a eu des conséquences dramatiques, sur tous les plans, pour les Nations et pour les peuples.
3°) - Si la plupart des Empires disparaîtront (Allemagne, Autriche-Hongrie, Ottoman, Russie), seul l’Empire britannique résistera, sans doute parce qu’il appartenait au camp des vainqueurs, comme l’Empire colonial français. Force est de constater, par contre, que les formes parlementaires des ex-Empires des Puissances centrales disparaîtront toutes à l’issue de la guerre. Ce ne fut donc ni une guerre pour la morale, ni une guerre pour la démocratie.
4°) - Cette guerre a été un conflit embrassant au fur et à mesure la quasi-totalité des pays. Des déclarations de guerre vont se succéder tout au long des années du conflit :
- 1er août 1914 : L’Allemagne déclare la guerre à la Russie.
- 3 août 1914 : Déclaration de guerre de l'Allemagne à la Serbie et à la France.
- 4 août 1914 : La Grande-Bretagne déclare la guerre à l'Allemagne.
- 2 novembre 1914 : La Turquie déclare la guerre à la Russie
- 24 mars 1915 : L’Italie entre dans le conflit.
- 27 août 1916 : La Roumanie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie.
- 6 avril 1917 : Les États-Unis déclarent la guerre aux puissances centrales.
- 29 juin 1917 : La Grèce entre dans le conflit.
Ce sont les intérêts politiques, économiques, territoriaux qui expliquent l’entrée dans le conflit des pays et non une quelconque volonté de lutter pour la démocratie. Là aussi, Business is business. La question de possibles gains territoriaux est aussi déterminante dans l’action des belligérants.
5°) - Beaucoup de corps constitués et de personnes ont poussé à participer à la mobilisation guerrière, souvent celle des autres, car selon une formule célèbre, « ils étaient toujours prêts à se battre avec la dernière goutte du sang des autres ». Beaucoup de champs d’activités ont été étudiés depuis. Il y en a un cependant qui a relativement échappé aux investigations des historiens : celui des chercheurs et des scientifiques, dont nombre d’entre eux ont participé activement, par l’intermédiaire de leurs travaux, à la grande boucherie.
Quasiment seuls, le grand libre penseur Lord Bertrand Russel au Royaume-Uni et G.G. Nicolaï à Berlin ont voulu faire entendre la voix du pacifisme internationaliste dans le conflit. Il serait intéressant que la Libre Pensée consacre un colloque ou une conférence publique à cette question. Notamment pour établir les conséquences futures de tout cela dans les conflits suivants. « C’est un désir singulier que de rechercher le pouvoir pour perdre la liberté ». – Francis Bacon.
6°) - Si le pacifisme s’est exprimé tout au long du conflit (voir le discours de la Libre Pensée pour le 11 novembre 2016), il l’a fait sous des formes différentes. Il y eut aussi une expression internationaliste clairement manifesté à Zimmerwald (1915), à Kienthal (1916) et Stockholm (1917).
2016 est le centième anniversaire du Manifeste internationaliste de Kienthal, nous voulons en citer quelques passages qui montrent sa brulante actualité.





Manifeste de Kienthal
AUX PEUPLES QU’ON RUINE ET QU’ON TUE !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
Deux ans de guerre mondiale ! Deux ans de massacres ! Deux ans de réaction !
Qui donc est responsable ? Où sont donc - derrière ceux qui, au dernier moment ont allumé l’incendie - ceux-là qui l’ont voulu et préparé depuis un quart de siècle ?
Ils sont parmi les privilégiés !... « Les institutions du régime capitaliste qui disposent du sort de peuples, les gouvernements (monarchiques ou républicains), la diplomatie secrète, les puissantes organisations patronales, les partis bourgeois, la presse capitaliste, l’Église - sur elles repose toute la responsabilité de cette guerre, surgie d’un ordre social qui les nourrit. »…
Après avoir couché dans la tombe des millions d’hommes, désolé des millions de familles, fait des millions de veuves et d’orphelins, après avoir accumulé ruines sur ruines, et détruit irrémédiablement une partie de la civilisation, cette guerre criminelle s’est immobilisée. Malgré les hécatombes sur tous les fronts, pas de résultats décisifs. Pour faire vaciller seulement ces fronts, il faudrait que les gouvernements sacrifient des millions d’hommes.
Ni vainqueurs ni vaincus, ou plutôt tous vaincus, c’est-à-dire tous saignés, tous épuisés : tel sera le bilan de cette folie guerrière. Les classes dirigeantes peuvent ainsi constater la vanité de leurs rêves de domination impérialiste…
Que vos voix nombreuses crient avec les nôtres : À bas la guerre ! Vive la paix !
TRAVAILLEURS DES VILLES ET DES CHAMPS !
… Le vrai but de cette boucherie mondiale est, pour les uns de s’assurer la possession du butin qu’ils ont rassemblé pendant des siècles et au cours d’autres guerres ; pour les autres d’aboutir à un nouveau partage du monde, afin d’augmenter leur lot en annexant des territoires, en écartelant des peuples, en les rabaissant au niveau des parias.
… La guerre n’a jamais tué la guerre. Au contraire, en excitant les sentiments et les intérêts de « revanche », la guerre prépare la guerre, la violence appelle la violence….
Il n’y a qu’un moyen d’empêcher les guerres futures : C’est la conquête du gouvernement et de la propriété capitaliste par les peuples eux-mêmes. La « paix durable » sera le fruit du Socialisme triomphant.
PROLÉTAIRES !
Regardez autour de vous. Quels sont ceux qui parlent de prolonger la guerre jusqu’au bout, jusqu’à la « victoire » ? Ce sont les auteurs responsables, les journaux alimentés aux fonds secrets, les fournisseurs aux armées et tous les profiteurs de guerre, les social-nationalistes, les perroquets de formules guerrières gouvernementales, les réactionnaires qui se réjouissent en secret de voir tomber sur les champs de bataille ceux qui menaçaient hier leurs privilèges usurpés, c’est-à-dire les socialistes, les ouvriers syndicalistes et ces paysans qui semaient le blé rouge à travers les campagnes…
Assez de ruines aussi ! Car c’est sur vous, peuples travailleurs, que tombent et tomberont ces ruines. Aujourd’hui, des centaines de milliards sont jetés au gouffre de la guerre et perdus ainsi pour le bien-être des peuples, pour les oeuvres de civilisation, pour les réformes sociales, qui auraient amélioré votre sort, favorisé l’instruction et atténué la misère….
Peuples qu’on ruine et qu’on tue, debout contre la guerre ! Courage ! N’oubliez pas que, malgré tout, vous êtes encore le nombre et que vous pourriez être la force. Que dans tous les pays, les gouvernements sentent grandir en vous la haine de la guerre et la volonté de revanches sociales, et l’heure de la paix sera avancée.
À bas la guerre !
Vive la paix ! - la paix immédiate et sans annexions.
Vive le socialisme international !

Les participants au colloque de Toulouse entendent poursuivre leurs actions incessantes et fécondes pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918. Ils appellent les militants pacifistes internationalistes à multiplier les démarches pour amplifier les prises de positions des Conseils généraux (31 à ce jour), des Conseils régionaux (6 à ce jour) et des Communes (près de 2 000 à aujourd’hui) qui exigent cette réhabilitation collective.
Les participants au colloque de Toulouse remercient les nombreuses associations amies et les organisations syndicales ouvrières qui exigent de concert cette réhabilitation collective.
Les participants au colloque de Toulouse appellent toux ceux qui se reconnaissent dans la cause de la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple à intensifier la collecte des fonds nécessaires pour que soit érigé un monument en leur hommage sur la ligne de front et à faire circuler l’Appel à la République des descendants des Familles de Fusillés pour recueillir un maximum de signatures.
Toulouse, le 27 novembre 2016