mardi 17 mai 2016

Et la Grèce ?



On ne parle plus de la Grèce. Pourtant elle vient d’enregistrer une nouvelle et puissante grève générale contre les mesures Tsipras, renforcée par une grève des marins de quatre jours. Un énième pillage des retraites, réduisant encore de 15 % en plus de l'escroquerie, le vol dans le calcul du montant des pensions déjà misérables. L'appel de la centrale syndicale grecque à la grève générale pour empêcher le gouvernement Tsipras « d'enfoncer le dernier clou du cercueil de la Sécurité sociale »  recueillera chez les travailleurs français une sympathie double, eux qui combattent l'assassinat par Hollande des conventions collectives de 1936.

Certains en France, pourtant, persistent à voir en Tsipras le modèle d'une « gauche » européenne rénovée.   
Cet innocent Dr Jekyll serait forcé par l’Union Européenne à se muer en barbare Mr Hyde contre les travailleurs, en fait celui-ci se révèle un adjoint de la classe politique libérale. Un journal conservateur allemand Handelsblatt démontre que les « aides » de l’Union Européenne à la Grèce, moyen de chantage pour dicter une austérité féroce contre le peuple depuis six ans, ont bénéficié au budget grec pour 5% et aux banques européenne pour 95%. De qui se moque-t-on ? CQFD.
Autre modèle, parait il, pour une « alternative de gauche » : Varoufakis, ex ministre grec des finances, qui a démissionné pour ne pas assumer les spoliations prévues par la Commission Européenne et qui orne les podiums de débat sur 2017; ce défenseur d’une Union Européenne « modernisée » vient de proclamer son « amitié » pour un autre réformateur, Macron, dont « il partage la vision » lui qui se veut « un ministre de gauche en faveur de mesures libérales ». Suit-il les pas de ses prédécesseurs ?

Croit on les travailleurs seulement capables d’être ballotés d’une trahison à l’autre ? A moins que la devise de la Première Internationale « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » soit plus que jamais vraie. N’oublions pas, qui dirige ?... Personne, on s’en charge nous-mêmes.

A bientôt.