« Je ne connais que trois choses : l'espace, le temps et
l'énergie. »
Élisa Martin-Pradal
La Compagnie la Baraque vous présente sa nouvelle création :
Vidas
Dans Vidas se rencontrent trois femmes, trois
vies, trois conceptions du monde.
- L’incompréhension inhérente à ce triangle demeure-t-elle indépassable ou bien, au contraire, s’avère-t-elle le terreau salutaire d’une nouvelle lecture du monde ?
- L’altérité se noue aussi dans ce face à face fondamental avec l’autre, l’autre spectateur, l’autre danseur. A chacun d'élargir sa vision du monde et de réinterroger ses habitudes.
- Le vivre ensemble est au cœur de nos projets. Il est complexe de conjuguer nos différentes sensibilités et perceptions du monde, cependant, il nous faut composer ensemble. Les diverses propositions des interprètes se réfèrent à l’histoire de chacune, engendrent des situations qui font appel à notre ouverture.
- Car l’étranger, celui qui porte un nouveau regard, sape nos certitudes, nous enrichit d’autres lectures.
- Sur scène chacun connaît les forces, les faiblesses de chacun. Coûte que coûte la danse doit perdurer. Il en va du rythme, il en va de l’interrelation. Du temps et de l’espace en somme, les deux substrats de notre identité, de nos attentes, de nos peurs.
Le
Rythme
- La notion de phrasé est propre à chaque individu. C’est ce qui le définit, il est caractéristique de sa façon d’user de son corps dans le temps, une énergie qui est sienne, qu’il dose selon son vécu. On peut apprendre beaucoup d’une personne, sur son comportement, en regardant sa manière de bouger, de rythmer ses mouvements, c’est elle en effet qui traduit une part d’inconscient, dépasse le stade purement physique, pour dévoiler une part de sa psychologie. Après observation, le phrasé de chaque individu devient reconnaissable.
L’Interrelation
- Comment l’individu en mouvement est-il en relation avec son entourage ? La relation entre la personne en mouvement et son environnement social diffère selon la manière dont le corps qui bouge aborde l’autre, s’en approche, le touche ou bien s’y appuie. Au gré des circonstances le mouvement peu traduire l’égalité, la complémentarité ou le rapport de forces.
- Certes notre travail artistique se nourrit toujours des réactions sensibles face à l’actualité, face à l’existence. Notre désir est de traduire à travers les gestes et leurs différentes matières les émotions qui nous traversent. Par-delà l’émotion l’interrogation cruciale perdure : l’enfer, est-ce les autres ?
Élisa Martin-Pradal
Danseuse, chorégraphe et directrice artistique de la
compagnie La Baraque depuis 1989. Fille d’exilés
politiques espagnols elle a pensé à La Barraca que F. Garcia
Lorca entraînait sur les routes de l’Espagne Républicaine à la découverte du
public populaire. Titulaire du diplôme d’Etat de professeur de danse
contemporaine (IFEDEM Paris 1992), elle engage une recherche plus
particulièrement orientée sur la relation musique-danse.
Sa formation de danseuse classique, de musicienne (guitare)
et de plasticienne (Beaux Arts de Toulouse) lui permettront, une ouverture sur
les autres techniques contemporaines, sur les nouvelles méthodes corporelles
(Feldenkrais, Alexander, Pilates) ainsi que de nombreuses collaborations avec
le milieu du flamenco, du hip hop, du tango, du cirque, du jazz, du classique...
Son intérêt pour la peinture gestuelle (Motherwell,
Degottex, M. Rowel) éveille sa curiosité pour le travail de divers chorégraphes
contemporains avec qui elle travaille régulièrement en stage et en cours : F.
Dupuy, P. Goss, M. Tompkins, K. Waehner, C. Carlson, P. Doussaint, C. Dudan,
Jean Gaudin, C. Rouzier… Elle s’engage depuis 1994 dans une recherche gestuelle
qui permet à chaque interprète d’être lui-même et de réinvestir sa propre
histoire avec la danse. À partir de ce maillage de langages chorégraphiques
multiples, elle compose une calligraphie vivante.
Lors de ces dix dernières années elle oriente aussi son
travail dans un rapport de proximité avec de nouveaux publics. Dans ses
nouveaux studios (La Vannerie, nouvelle friche culturelle de Toulouse-St-Simon)
elle propose, autour de ses créations et avec ses collaborateurs, des ateliers
et des rencontres (scolaires, amateurs, associations de quartier) qui préparent
de nombreux bals contemporains et itinéraires artistiques. Cette dernière palette,
plus rue, l’amène à travailler avec de jeunes circassiens et la compagnie est
invitée par de nombreux festivals. Avec « l’Autre Bal » et « Fougue » La
Baraque a été invité en Espagne sur le Festival Trayectos (Zaragosse et
Tournefeuille) et deux années de suite au Festival International de Musique et
de Danse de Granada (FEX). En France c’est notamment les festivals Cadence à
Arcachon et Le Temps d’Aimer à Biarritz qui ont programmés ces propositions de
rue. La dernière création pour un théâtre Cada Uno, programmée au théâtre de
Muret, est une étroite collaboration avec le guitariste Kiko Ruiz et le tubiste
Laurent Guitton.
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