samedi 23 avril 2016

L'union européenne organise la concurrence des salaires et droits sociaux.




 "L'interdiction légale à un patron d'employer les ouvriers étrangers à un salaire inférieur à celui des ouvriers français » : c'est l'une des plus anciennes revendications ouvrières (programme du Parti ouvrier français, 1880). La classe patronale et financière, de son côté, cherche avidement cette concurrence entre salariés. Coup double : à l'exploitation bas coût, s'ajoutent les divisions, les hostilités, les violences, attisées par les partis réactionnaires. « Dehors les métèques ! », aboyaient, dans l'entre-deux-guerres, les ligues fascistes, contre les travailleurs immigrés venus d'Europe de l'Est. Les mêmes aujourd’hui, aboient à nouveau.
L'union européenne vient de promulguer cette inégalité, derrière l'accord destiné à empêcher le « Brexit ». L'Union européenne a « autorisé » Cameron et la bourgeoisie britannique à priver les travailleurs européens immigrés de prestations sociales (logement, allocations familiales, etc,) abaissant ainsi le salaire brut par discrimination xénophobe. Concession aux Britanniques dit-on. Mon œil ! « Ce dispositif  vaut pour tout le monde. L'Allemagne pourra l'appliquer et elle le fera » a dit Merkel, qui paie déjà au tarif et dans le pays d’origine, polonais, tchèques, etc… D’autres exemples existaient déjà, mais comme l’Allemagne avec des artifices de paiement. Cela leur facilitera la comptabilité.
Tandis que s'applique ainsi, contre la classe exploitée, la « concurrence libre et non faussée » de l'Union européenne, rejetée par 54,67 % du peuple français en 2005, on feint de s'étonner du « rejet des partis ». Plus finement un institut de sondage remarque que notre peuple « reste toujours passionné par la politique. Mais c'est le monde politique qui ne lui convient plus ». Ce qui pour nous, revient à dire que les travailleurs conscients doivent s'organiser en une force politique indépendante et nous devons l’y aider. Le POI y travaille(*). Ensuite seule la lutte permettra de gagner, les élections ne sont que des thermomètres du ras le bol, en tout cas dans l’UE d’aujourd’hui.

(*)PS : N’en déplaise à Médiapart qui avait début 2015 titré « crise finale au POI », ce n’est toujours pas le cas, et voyait dans les nouvelles forces issues des pensées intellectuello-critiques des Forums sociaux la véritable gauche révolutionnaire moderne. (les révolutionnaires en question, Syriza, Podemos, ou s’accommodent bien de l’UE actuelle, ou sont eux aussi en crise dislocatrice).


A bientôt.