Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait, et par effet
domino l’URSS chutait. Trente ans plus tard, lui succède une impression de
chaos mondial général, largement imputable à l’échec du capitalisme et à la
montée des inégalités. De Santiago du Chili à Bagdad, de Hong Kong à Beyrouth,
de Londres à Khartoum, à La Paz, Prague, Tunis, Alger, Téhéran, Le Caire,
etc.., sans oublier nos « gilets jaunes », c’est toute une jeunesse
qui refuse qu’on lui vole son avenir.
Non l’anthropocène, tel que défini, n’existe pas (1) !
Et les solutions sont politiques. Ce sont les « élites » au service
du capital financier mondialisé, et par l’intermédiaire de « leurs »
médias, qui s’appliquent, par la peur
permanente, à faire disparaître toute forme d’espoir. Nous sommes en train de vivre la décadence du capitalisme. Après
tout, tout système n’a jamais été éternel, et celui-ci pas plus qu’un autre. La
UNE de Courrier International de la semaine est caractéristique du
problème :
Ce ne sera pas l’effondrement des gens et des bâtiments,
mais des relations de pouvoir qui ont transformé les humains et le reste de la
nature en objets mis au travail, le plus souvent quasi gratuitement, dans
l’intérêt des capitalistes.
Les peuples, les jeunes, sans espoir expriment parfois leur
résignation mais de plus en plus leur colère. Cette colère mondiale s’exprime
contre des régimes autoritaires mais aussi contre nos démocraties qui glissent
lentement vers des fascismes. Cette protestation contre les inégalités, la
corruption, les « élites », l’inaction envers le réchauffement
climatique – j’en passe… – ne s’arrêtera pas. Tout cela exige un changement de
régime économique.
Car l’espoir existe toujours !
Non le ciel ne nous tombera pas sur la tête !
Mais la persistance à sauver un régime obsolète nous
conduira à la barbarie.
Ca suffit ! Il faut que ça s’arrête !
(1) Anthropocène :
époque de l’histoire de la Terre à partir de laquelle les activités humaines
ont transformé négativement l’écosystème entraînant des disparitions fatales.
Le réchauffement ou le
refroidissement climatique sont des cycles naturels de l’évolution terrestre auxquels
il faut s’adapter, mais, actuellement, il est aggravé par les activités dues à
un système économique aberrant :
« Je suis très inquiet de la capacité qu’a
ce concept d’anthropocène de renforcer cette vieille farce bourgeoise selon
laquelle la responsabilité des problèmes émanant du capitalisme reviendrait à
l’humanité tout entière »,
observe Jason W. Moore, professeur à l’université de Binghamton (État de
New York) et coordinateur du Réseau de recherche sur l’écologie-monde
(World-Ecology Research Network). « À
la notion d’anthropocène je substituerai celle de capitalocène : le
dérèglement climatique provient d’un régime économique reposant sur
l’extraction de matières premières et l’appropriation d’énergie non payée, une
prédation longtemps considérée comme allant de soi. C’est cette stratégie
d’utilisation peu coûteuse des ressources non renouvelables, sur laquelle repose
l’accumulation illimitée, qui touche à sa fin, et non l’humanité. »