samedi 30 novembre 2019

Où VA LE MONDE ?



Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin tombait, et par effet domino l’URSS chutait. Trente ans plus tard, lui succède une impression de chaos mondial général, largement imputable à l’échec du capitalisme et à la montée des inégalités. De Santiago du Chili à Bagdad, de Hong Kong à Beyrouth, de Londres à Khartoum, à La Paz, Prague, Tunis, Alger, Téhéran, Le Caire, etc.., sans oublier nos « gilets jaunes », c’est toute une jeunesse qui refuse qu’on lui vole son avenir.
Non l’anthropocène, tel que défini, n’existe pas (1) ! Et les solutions sont politiques. Ce sont les « élites » au service du capital financier mondialisé, et par l’intermédiaire de « leurs » médias, qui s’appliquent, par la peur permanente, à faire disparaître toute forme d’espoir. Nous sommes en train de vivre la décadence du capitalisme. Après tout, tout système n’a jamais été éternel, et celui-ci pas plus qu’un autre. La UNE de Courrier International de la semaine est caractéristique du problème :

Ce ne sera pas l’effondrement des gens et des bâtiments, mais des relations de pouvoir qui ont transformé les humains et le reste de la nature en objets mis au travail, le plus souvent quasi gratuitement, dans l’intérêt des capitalistes. 
Les peuples, les jeunes, sans espoir expriment parfois leur résignation mais de plus en plus leur colère. Cette colère mondiale s’exprime contre des régimes autoritaires mais aussi contre nos démocraties qui glissent lentement vers des fascismes. Cette protestation contre les inégalités, la corruption, les « élites », l’inaction envers le réchauffement climatique – j’en passe… – ne s’arrêtera pas. Tout cela exige un changement de régime économique.
Car l’espoir existe toujours !
Non le ciel ne nous tombera pas sur la tête !
Mais la persistance à sauver un régime obsolète nous conduira à la barbarie.
Ca suffit ! Il faut que ça s’arrête !

(1)  Anthropocène : époque de l’histoire de la Terre à partir de laquelle les activités humaines ont transformé négativement l’écosystème entraînant des disparitions fatales.
Le réchauffement ou le refroidissement climatique sont des cycles naturels de l’évolution terrestre auxquels il faut s’adapter, mais, actuellement, il est aggravé par les activités dues à un système économique aberrant :
« Je suis très inquiet de la capacité qu’a ce concept d’anthropocène de renforcer cette vieille farce bourgeoise selon laquelle la responsabilité des problèmes émanant du capitalisme reviendrait à l’humanité tout entière », observe Jason W. Moore, professeur à l’université de Binghamton (État de New York) et coordinateur du Réseau de recherche sur l’écologie-monde (World-Ecology Research Network). « À la notion d’anthropocène je substituerai celle de capitalocène : le dérèglement climatique provient d’un régime économique reposant sur l’extraction de matières premières et l’appropriation d’énergie non payée, une prédation longtemps considérée comme allant de soi. C’est cette stratégie d’utilisation peu coûteuse des ressources non renouvelables, sur laquelle repose l’accumulation illimitée, qui touche à sa fin, et non l’humanité. »