samedi 18 juillet 2015

La Streikrepublik ou l’Allemagne république de la grève.



C’est une étonnante idée ?
Pourtant, non. El Pais, le grand quotidien espagnol, publie un article sur le nouveau terme à la mode, omniprésent, en Allemagne : la Streikrepublik, jeu de mots qui substitue à Bundesrepublik Deutschland  -République Fédérale de l'Allemagne- par la République de la Grève.
Il faut remercier pour l’apparition de ce néologisme les conducteurs de trains, les employés de garderies, les facteurs, les pilotes d’avions et, prochainement, les contrôleurs aériens. « Beaucoup de citoyens ont ces jours-ci la sensation que les travailleurs des services publics se sont mis d'accord pour revendiquer leurs droits » cite El Pais. De l’autre côté on voit les choses différemment. Là on se rappelle que grâce à la « « modération » salariale et à l’abaissement des indemnités et de la durée du chômage (agenda du social-démocrate Schroeder) ces dernières années, l'Allemagne est en avance sur ses voisins dans les restrictions pour, soi disant, sortir mieux armée de la crise de l'euro.  Que le pouvoir d'achat des travailleurs a stagné dans les 15 dernières années. Et que l'inégalité entre ceux qui gagnent plus a grandi et n'a pas moins cessé de croître. Les syndicats et les partis de gauche croient que l'heure de commencer à répartir le gâteau entre tous est arrivée. Et, sur le champ, les représentants des travailleurs n'ont inventé rien de nouveau : ils savent que s'ils veulent quelque chose, ils auront à se battre fort pour l'obtenir. Et la grève est la meilleure arme. CQFD.

A bientôt.