C’est une étonnante idée ?
Pourtant, non. El Pais, le grand quotidien espagnol, publie
un article sur le nouveau terme à la mode, omniprésent, en Allemagne : la
Streikrepublik, jeu de mots qui substitue à Bundesrepublik Deutschland -République Fédérale de l'Allemagne- par la
République de la Grève.
Il faut remercier pour l’apparition de ce néologisme les
conducteurs de trains, les employés de garderies, les facteurs, les pilotes
d’avions et, prochainement, les contrôleurs aériens. « Beaucoup de
citoyens ont ces jours-ci la sensation que les travailleurs des services
publics se sont mis d'accord pour revendiquer leurs droits » cite El Pais.
De l’autre côté on voit les choses différemment. Là on se rappelle que grâce à
la « « modération » salariale et à l’abaissement des indemnités
et de la durée du chômage (agenda du social-démocrate Schroeder) ces dernières
années, l'Allemagne est en avance sur ses voisins dans les restrictions pour,
soi disant, sortir mieux armée de la crise de l'euro. Que le pouvoir d'achat des travailleurs a
stagné dans les 15 dernières années. Et que l'inégalité entre ceux qui gagnent
plus a grandi et n'a pas moins cessé de croître. Les syndicats et les partis de
gauche croient que l'heure de commencer à répartir le gâteau entre tous est
arrivée. Et, sur le champ, les représentants des travailleurs n'ont inventé
rien de nouveau : ils savent que s'ils veulent quelque chose, ils auront à se
battre fort pour l'obtenir. Et la grève
est la meilleure arme. CQFD.
A bientôt.