jeudi 2 janvier 2014

VŒUX 2014



Euphorie pour Les Echos : Wall Street domine une capitalisation mondiale qui a doublé en dix ans.
 
(Entendez : la crise a dopé la valeur des Bourses mondiales). Pour La tribune : Après un gain de 18% en 2013, jamais deux sans trois. Le CAC 40, l'indice phare de la Bourse de Paris, devrait grimper en 2014, pour la troisième année d'affilée, après avoir gagné 15,23% en 2012, puis 18% en 2013. 

Euphorie toujours : en 2013 il y a 80 millions de très pauvres, 25 millions de chômeurs en UE.
Bonne nouvelle pour le capital !

Donnez leur des jeux, du cirque et de la religion, ils ne vous emmerderont pas !...
Dans un grand pays de ce monde, le gouvernement a ordonné mi-octobre sur la base d’une vision reçue en rêve par un religieux mystique, des fouilles archéologiques très importantes concernant l’existence d’une réserve d’or enterrée quelque part par un marajah.
Non ce n’est pas un « buzz ».
« Oui; en cette année 2013, le gouvernement indien parie sur la communication avec l’au-delà.
On ne sait pas si quelqu’un a réfléchi à l’impact que l’affaire aura sur les institutions chargées d’apporter des réponses scientifiques au pays. L’Archeological Survey of India (ASI, agence gouvernementale chargée du patrimoine bâti), qui est censée être à la pointe des études historiques, se retrouve affectée à la prospection sur la base d’une prophétie onirique. » rajoute Shankkar Aiyar essayiste indien.
En Inde, deuxième pays le plus peuplé et septième pays le plus grand du monde, le gouvernement pour ne pas perdre les élections, agit sous la pression du parti hindouiste religieux et croit « au père Noël ». Aujourd'hui, l'économie indienne est la dixième du monde en PIB nominal et la quatrième en PIB à parité de pouvoir d'achat. Mais le FMI et la Banque mondiale ont revu à la baisse leurs prévisions concernant son PIB. Les Indiens ont été informés qu’il y avait 30 millions d’esclaves dans le monde et que près de la moitié d’entre eux se trouvaient en Inde. L’Inde fait partie des seize pays, pour la plupart d’Afrique sud-saharienne, où la faim est considérée comme “alarmante”. D’après l’indice de la faim dans le monde (calculé chaque année par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires, à Washington), plus de 40 % des enfants de moins de 5 ans sont sous-alimentés. Une personne sur quatre souffrant de la faim dans le monde vit en Inde. Et le gouvernement perd toute raison, et obéit aux extrémistes religieux du BJP ! Un pays soi disant démocratique.

Est-ce le seul ?
Je ne ferais pas le tour du monde de ce que l’obscurantisme religieux inflige aux peuples dans les pays les plus pauvres, il suffit de regarder les « vitrines » des pays riches qui se croient à l’abri de ces croyances.  
Sans aller bien loin, tout prés de chez nous, en Espagne le gouvernement prête l’oreille aux extrémistes de l’Opus Dei et vote les lois les plus rétrogrades sur l’IVG et autres, en annonçant que tout cela peut servir d’exemple à l’Europe.

 Un tiers des Américains sont convaincus que les êtres humains "existent sous leur forme actuelle depuis l'origine" et ne croient donc pas à la théorie de l'évolution des espèces. La théorie de l'évolution a fait ces dernières années l'objet d'un débat politique enflammé aux Etats-Unis, où les cours de sciences sont devenus des champs de bataille entre partisans d'un enseignement non religieux dans les écoles publiques et chrétiens fondamentalistes soutenant l'enseignement du "créationnisme".
Nous avons vu la France catho se mobiliser avec des slogans rétrogrades dans les soi disant « manifs pour tous ». Alors ne nous croyons pas à l’abri de ces obscurantistes.

Des voix s’élèvent, et pas seulement dans nos pays, comme celle Wole Soyinka, Prix Nobel de littérature nigérian, musulman; je le cite : « Réaffirmons notre refus, sur notre continent, que la religion soit établie comme une seconde nature humaine, indiquée sur nos documents d’identité, et de laquelle déprendrait notre nationalité, mais également le droit même d’exister sur la planète ».

Il y a un an, j’ouvrais ce blog. Même pas une goutte d’eau dans cette grande agora médiatique.
Mais je suis optimiste sur le cours de l’Histoire, même si elle balbutie parfois. Sur la grande échelle de l’homme (aujourd’hui notre dernier grand ancêtre commun avec le singe est situè à 6 à 7 millions d’année) les modes d’organisation de l’humanité disparaissent et les nouveaux progressent.
C’est l’heure des vœux, je souhaite donc que la raison et la science progressent encore aux dépens des religions, les pires obstacles à l'émancipation de la pensée. Mobilisons contre ce système pourrissant.
Reprenons nos devises, toujours d’actualité :
Ni dieu, ni maître.
A bas la calotte, vive la sociale.

A bientôt