samedi 24 septembre 2016

Migration, Intégration, Tolérance…



La migration est un phénomène récurrent dans l’histoire de l’humanité. Entre grande périodes migratoires et stabilisations éphémères, l’homme d’aujourd’hui est un métis, quel que soit sa couleur et sa prétendue, par la manie de classifier tout, race. L’humain originel n’avait pas de couleur car poilu. Puis, né en Afrique, il avait une peau noire, et par le phénomène de l’Evolution des Espèces, il s’est adapté aux régions dans lesquelles il a séjourné suffisamment de temps. Notre ancêtre est donc un noir !...

La France aujourd’hui comme hier ne fait pas exception à la règle, qu’y a-t-il de commun entre breton, catalan, alsacien, corse, j’en passe, à part d’être citoyen de la République Française. A tous les partisans d’une « identité française », je souhaite bien du plaisir…
Rien qu’au 20ème siècle la France a connu de nombreuses migrations, certaines souhaitées par l’Etat, Afrique du Nord, une migration produit de la colonisation, qui a beaucoup aidé le développement industriel avec une main d’oeuvre plus « facile » que les métropolitains, ou souvent non souhaitée, polonais, italiens, espagnols, portugais. Le français n’a jamais accueilli avec bienveillance ces migrations et n’a jamais favorisé l’intégration de ces « envahisseurs ». Rien en France aujourd’hui, en dehors de quelques associations, ne propose une aide, et ce n’est pas un hasard si les immigrants ne souhaitent pas rester dans notre pays, si accueillant dit-on, mais surtout croit-on !
Depuis 2015, l’Europe a dû faire face à l’arrivée de 1,5 million de migrants, due, en particulier à son implication dans les différentes guerres issues de ses « interventions » en compagnie des Américains dans la zone Afrique, Moyen Orient, jusqu’à l’Afghanistan. Porter la guerre ailleurs, et essayer de décider quels « amis », la plupart du temps dictateurs, doivent diriger ces Etats, il y a toujours un retour de bâton. La question qui se pose désormais à nos dirigeants est donc de savoir comment répondre aux inquiétudes de leurs citoyens sans recourir à la démagogie. Hors les réponses sont plutôt populistes. En Allemagne la chancelière a accéléré la mise en place d’une loi sur l’intégration : cours de langue, orientation et formation professionnelle, logement... L’Etat fédéral peut aussi s’appuyer sur les Länder, les municipalités, les bénévoles, les associations, ou même les entreprises. Un projet global, orienté vers l’avenir. Surtout un projet de société, avec des solutions. Certes, la politique d’accueil des migrants d’Angela Merkel suscite de nombreuses critiques, on l’a vu lors des dernières élections, les néo-nazis ressuscitent.

Intégration ou assimilation ?
On entend parler d’intégration, mais aussi d’assimilation. Les mots ont toujours leur importance.
Je viens de lire un article de Philipp Ther, historien, professeur à l’université de Vienne (Autriche), qui correspond bien aux définitions des deux mots : « L’assimilation signifie qu’un groupe minoritaire se fond totalement dans la société majoritaire. L’intégration en revanche inclut le fait que des spécificités peuvent être conservées et acceptées par la société d’accueil – qui par conséquent évolue. C’est en cela que le processus se fait dans les deux sens » souligne Philipp Ther, « le processus d’intégration se fait sur le long terme. Les exemples réussis dans l’histoire montrent qu’il faut compter deux ou trois générations »… « La conjoncture, reconnaît-il, est aujourd’hui défavorable, car les sociétés occidentales doutent fortement d’elles-mêmes. Les phénomènes de “désintégration”, de “ghettoïsation” ou de “sociétés parallèles” ne doivent pas être exagérés, surtout “quand l’Etat n’est pas faible et que les immigrés sont tributaires de la solidarité interethnique”, comme cela a pu être le cas aux Etats-Unis. »
L’assimilation est une illusion, un leurre, l’intégration nécessite de l’adaptation, mais étant demandée le plus souvent à une population peu cultivée, il est aussi nécessaire que les Etats aident à cette intégration et que tous fassent preuve de tolérance (processus dans les deux sens).

Tolérance et intolérance.
Tout d’abord qu’est-ce-que la tolérance ?
Au sens général, la tolérance, du latin tolerare (supporter), désigne la capacité à permettre ce que l'on désapprouve. Au sens moral, la tolérance est la vertu, qui porte à respecter ce que l'on n'accepterait pas spontanément, par exemple lorsque cela va à l'encontre de ses propres convictions, qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre différentes des siennes propres. En fait, savoir vivre en société. Pour clarifier le propos, prenons un exemple français. Le massacre de la Saint Barthélémy accompli par les catholiques français, qui, dans leur « immense bonté », n’ont pas tué tous les protestants, n’a pas abouti à une assimilation des protestants. Les protestants, pourtant « français de souche » selon la terminologie d’extrême droite, ont beaucoup émigrés vers d’autres pays, mais certains sont restés et ont cherché à s’intégrer, malgré l’intolérance catholique. Voltaire dit : la « Tolérance n’est pas une position mais un combat. » Ceci est important et rationnel. Dans son Traité sur la tolérance publié en 1763, le texte vise la réhabilitation de Jean Calas, protestant (différent donc coupable) faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils afin d'éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme. Dans ce livre, Voltaire invite, déjà, à la tolérance entre les religions, prend pour cible le fanatisme religieux et présente un réquisitoire contre les superstitions intégrées aux religions. Le Traité sur la tolérance est toujours d'actualité au XXIe siècle. En effet, en janvier 2015, à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'ouvrage de Voltaire se plaçait au sommet des ventes des librairies un peu partout dans le monde. Ses ventes en France passent de 11 500 en 2014 à 185 000 exemplaires fin 2015. Tout le monde ne plie pas face à la stupidité populiste.
L’intolérance c’est aussi la condamnation de Dreyfus, juif, différent donc coupable.
En 1905 pour la loi sur la laïcité de l’Etat, nombre de protestants se sont retrouvés du côté de cette loi, à nouveau contre les catholiques. Grâce à cette loi, LES religions, réservées à la sphère privée, ne devraient plus se combattre sur la place publique, mais c’est sans compter sur la pression cléricale, on le voit toujours aujourd’hui.
Magyd Cherfi a écrit un livre  «Ma part de Gaulois» et dit dans une interview :
« C'était une idée phare, de raconter l'arrivée de la gauche au pouvoir (1981), en même temps que la conscience beur qui s'éveille. On avait intégré la gauche, on nous disait que c'était avec la gauche que les beurs auraient une place en France : la fraternité, la République, la liberté de ton et d'expression… Mais nos parents se disaient dans le même temps : avec Mitterrand, on va repartir. La marche des beurs se met en place deux ans plus tard, on va réclamer l'égalité des droits… Et on obtient une carte de résident. Quand t'es arabe, t'es pas l'égal d'un blanc ! Une carte de résident, c'est l'autorisation de rester un peu plus longtemps … »
Et 30 ans après, que reste-t-il ?
« Le rendez-vous manqué est né là, et depuis le précipice n'a fait que s'écarter. On arrive à l'affrontement qu'il y a aujourd'hui et qu'on peut résumer : «puisque vous ne voulez pas qu'on soit musulman, on va l'être, même si on ne l'est pas».
Qu'est ce qu'il faudrait faire ?
« Inventer des symboles, des signaux dans lesquels ils peuvent se refléter. Tout le temps La Marseillaise, le drapeau bleu blanc rouge, la France de Vercingétorix à Louis XVIII…Où est-ce qu'on existe dans la nation Française ? Il n'y a pas de symbole où se refléter. Veut-on une société qui reste blanche ou est-ce qu'on assume l'aspect cosmopolite ? Ne pas avoir donné le droit de vote des immigrés a été une erreur fondamentale, pour l'idée de dire «vous appartenez à la nation». Même en étant Algérien, tu vas pouvoir voter parce qu'en réalité, et c'est objectivement vrai, tu es Français. Au bout de soixante ans, nos parents ont vécu moins de 18 ans en Algérie… Donner le droit de vote, c'est exiger qu'ils soient Français, et là, tu crées un ciment. »

« Le rendez-vous manqué », l’absence de tolérance…
Et la peur ! Ces guerres, soi disant pour établir la démocratie, provoquées par l’impérialisme américain et ses féaux engendre le terrorisme que les gouvernements utilisent pour amplifier la peur, et gouverner à leur aise. Dans l’Empire Romain on disait « donnez leur des jeux et du pain ». 
Oui, nous payons la crise de déclin du capitalisme, pécuniairement, car les financiers ont créé les conditions pour être exemptés, et par la peur.
Beaucoup répondent avec les populistes (héritiers du national-socialiste Hitler, Mussolini, Franco,…) au lieu de répondre classe contre classe.

A bientôt.

La science économique est infaillible !



Deux économistes secouent le monde économique, en prônant la fin des débats en sciences économiques, et donc la fin de la pluralité politique, puisqu’une seule solution est possible. Plus besoin d’élections, seulement des « scientifiques » de la question. Pour notre plus grand bien évidemment. Plus besoin de débats d’idées, de tendances, de consensus, le paradis capitaliste ! Mieux qu’une démocratie populaire sans opposition, puisqu’il n’y a plus besoin d’opposition.

Cela vous parait aberrant. Pas du tout, vous pouvez lire dans Les Echos en ce début d’automne : « Le livre que viennent de publier Pierre Cahuc et André Zylberberg, « Le négationnisme économique », secoue le monde des économistes. Les deux auteurs y avancent que l’économie est devenue une science exacte, donc peu susceptible d’être contestée. »

Donc la thèse défendue est qu'aujourd’hui, l’économie serait devenue une science exacte, une science expérimentale, aux résultats aussi sûrement établis que ceux de la physique et ce serait du négationnisme que de contester les théories économiques dominantes. Je vous rappelle que le négationnisme consiste à nier la réalité de la shoah et des chambres à gaz. Ce glissement sémantique, est choisi dans le but de produire une assimilation de la critique de la pensée économique dominante et de l’action criminelle. Rien de moins. Donc se débarrasser de tout ce (et ceux) qui contestent les affirmations des nouveaux savants de la pensée unique.

Nous atteignons les sommets du cynisme. Le système arrive vraiment à sa mort et ne sait plus que faire.
Bien sûr pour eux la solution est dans la modernité et la liquidation des retraites, de la Sécurité Sociale solidaire, de toutes les conquêtes sociales, en France, de 1936 et 1945 encore debout. « La fin de l’Etat providence », comme ils disent et « il n’existe qu’un remède : la saignée, c’est-à-dire la baisse continuelle du coût des bas salaires ». Certains économistes qui ne souhaitent pas une fin trop rapide commencent à s’affoler.

Le combat ne se règlera pas dans les élections, fussent-elles présidentielles.

A bientôt

Humour





Talonneur présentant ses deux principaux arguments lors d'un débat sur la laïcité ouverte en mêlée fermée.

Merci au blog Affordance.info

JO : il y a des dopés ? Non, des malades.



Les données de Chris Froome, de Wiggins et d'une trentaine d'athlètes détenues par l'Agence mondiale antidopage (AMA) ont été divulguées par un groupe russe d'espionnage cybernétique connu sous le nom de «Fancy Bears».
Froome, le triple vainqueur du Tour de France (2013, 2015, 2016) a affirmé : «J'ai ouvertement dévoilé mes autorisations à usage thérapeutique (AUT) aux médias et je n'ai aucun problème avec la divulgation de ces dernières qui ne confirme que mes propos»,  a confirmé que les données médicales volées à l'Agence mondiale antidopage étaient bien les siennes : «En neuf ans comme professionnel, j'ai eu deux autorisations à usage thérapeutique pour soigner un asthme important, la dernière fois en 2014.» Les documents publiés sur Chris Froome révèlent que le chef médical de l'Union cycliste internationale (UCI) Mario Zorzoli a approuvé l'utilisation de corticostéroïdes.
Bradley Wiggins lauréat du Tour de France 2012 et quintuple champion olympique a bénéficié d'injections d'un stéroïde interdit, le triamcinolone, pour traiter son asthme avant trois courses majeures (les Tour 2011 et 2012, et le Giro en 2013). Le cycliste britannique explique avoir bénéficié d'une AUT pour prendre un produit interdit. «L'injection de triamcinolone, citée dans les fuites de l'AMA, est un traitement intramusculaire pour l'asthme et est approuvé par les autorités du sport», est-il écrit dans le communiqué envoyé aux médias britanniques. Dans son autobiographie parue en 2012, Wiggins avait pourtant écrit observer une hygiène de vie «sans seringue». «Les commentaires de Brad sur les seringues faisaient référence à l'usage illégal et passé d'injections intraveineuses de substances visant à améliorer la performance», précise le communiqué.

Bonnes gens pleurez sur l’ignominie de ces « sans cœurs » qui dénoncent de grands malades.
En fait les moments de sports extraordinaires, sont réservés à des malades.
Le vélo semble destiné aux asthmatiques.

A bientôt.