vendredi 25 avril 2014

Le saviez vous ?



Un petit tour dans la presse internationale, sans la « dictature de l’actu » est toujours plus clarificateur. Faisons donc ce petit tour.

La Grèce fait un retour triomphal sur les marchés.


2 avril 2014.
« La Grèce ( en fait les dirigeants ) se réjouit d'avoir obtenu de l'Eurogroupe, le déblocage d'une tranche d'aide de 6,3 milliards d'euros. Mais pour le peuple grec la lecture du dernier rapport de la Commission européenne sur la progression de la pauvreté en Europe aurait de quoi lui saper le moral, si la vie quotidienne n’avait pas déjà fait son œuvre. En 2013, la Grèce détenait le triste record du pays européen où la pauvreté a le plus progressé entre 2012 et 2013. La pauvreté touche 23,7 % de la population en 2013, contre 11,8 % en 2012. Entre 2008 et 2013 le revenu des ménages a baissé de 14,8 % et, sur la même période, le chômage des jeunes a triplé.
La cure d'austérité imposée au pays depuis quatre ans a fait son œuvre, les dirigeants et financiers sont satisfaits, ils vont pouvoir encaisser les dividendes de leur œuvre ! »
10 avril 2014.
« L’explosion d’une bombe ce matin dans les rues d’Athènes n’a pas dissuadé le gouvernement de lancer son emprunt obligataire, le premier depuis que la Grèce a été exclue des marchés début 2010. Le carnet d’ordres a donc été ouvert à 9h30 (heure de Paris), après le feu vert donné par l’armée de banquiers d’affaires en charge de cette opération hors norme. Les investisseurs se sont rués sur les titres émis ce jeudi matin. La demande dépasserait 20 milliards d’euros. Un énorme succès pour la Grèce, qui a été absente pendant quatre ans. Les investisseurs se sont rués sur le livre d’ordres pour obtenir le précieux «papier» qui devrait leur rapporter 4,95% de rendement, ce qui correspond au coût de financement du pays ce matin sur cette émission à 5 ans. La demande dépasse 20 milliards d’euros, alors que le pays ne souhaitait emprunter que 2,5 milliards. Il pourrait, dès lors, décider de lever davantage. Pour le gouvernement actuel, il était important de montrer au peuple grec que son pays sort enfin du tunnel et ce, avant les élections locales et européennes programmées fin mai. »

Mais ce que ces dirigeants évitent de dire en Grèce, ils l’expriment à la radio en France : pour le peuple l’étreinte de l’austérité ne se desserrera pas avant une dizaine d’années !
Décidément la barbarie est bien à l’œuvre !

Espagne. CONTRE LES « ACCORDS » DE PAIX SOCIALE.


Suite à la réunion du 18 mars au palais de la Moncloa entre les représentants  du gouvernement Rajoy, du patronat et des syndicats, afin d’obtenir un accord assurant une « paix sociale »,
150 militants syndicaux de toutes tendances s'adressent dans un appel publié le 31 mars, à Toxo et Mendez, secrétaires généraux des Commissions ouvrières (CCOO) et de l'Union générale des travailleurs (UGT) pour dire :
« Nous, signataires de ce manifeste, nous adressons aux camarades lgnacio Fernandez Toxo et Candido Mendez et aux comités exécutifs confédéraux des CCOO et de I'UGT. Nous le faisons après avoir appris avec stupeur l'annonce d'un prétendu nouveau scénario de « dialogue social » proposé par un gouvernement dont les mesures ont provoqué deux grèves générales et une multitude de manifestations, et suscité un rejet généralisé de la part des travailleurs et des citoyens.
Un rejet qui, comme on a pu le constater samedi 22 mars avec la marche impressionnante réalisée à Madrid, reste entier et s'amplifie. (...) Camarades Toxo el Mendez, nous ne pouvons tourner le dos à tous ces travailleurs et travailleuses qui nous ont accompagnés dans les mobilisations. Nombre d'entre eux ne comprennent pas que nous ne soyons pas en train d'organiser la mobilisation - y compris la grève générale - pour le retrait de la réforme du travail et de toutes les mesures antisociales jusqu'à la victoire, jusqu'à obliger Rajoy à faire marche arrière ou à démissionner. Dans tout le pays se produisent des centaines de conflits et de mobilisations qui expriment la volonté de résister, de changer les choses. La puissante manifestation du 22 mars le confirme. L'expérience de ces derniers mois démontre que nous, les travailleurs, ne sommes pas vaincus et que à l'inverse, ce gouvernement et ses attaques peuvent bien être vaincus. Le combat pour la défense de la santé, à Madrid, a gagné, comme l’ont fait les éboueurs de Madrid et les habitants du quartier du Gamonal. Unis et décidés, nous pouvons transformer en réalité le cri unanime de toutes les manifestations : « oui, nous le pouvons ! ». Il est possible de vaincre ce gouvernement ! ».
En même temps les manifestations contre la législation sur l’avortement du gouvernement Rajoy continuent. Pauvreté et recul historique des peuples c’est le constat de l’austérité européenne.

France. LA BOURSE AU PLUS HAUT.


La Bourse de Paris fait confiance à François Hollande pour mettre en œuvre le programme d’austérité européen :
Au dernier trimestre 2013, le CAC40 a retrouvé son haut niveau de septembre 2008, avant la « crise » financière.

En Allemagne, AVEC LA REDUCTION DES DEPENSES PUBLIQUES, l'assurance-maladie DEVIENT un système riche, mais …. L’EFFICACITE A DISPARUE !


17.04.2014 Sabine Grandadam (extraits)
« Dix ans de réformes ont profondément modifié le régime public d'assurance-maladie.
Mission accomplie pour l'Allemagne : en un peu plus de dix ans, le nombre de caisses est passé de 485 à 160, sous la férule des réductions de budget imposées par les pouvoirs publics à l'assurance-maladie. Résultat : après un train de réformes qui, depuis 2007, a aussi convié les assurés à mettre la main à la poche, la sécu allemande dispose d'un matelas plus que confortable : ses réserves financières atteignent quelque 30 milliards d'euros, selon les derniers chiffres du gouvernement fédéral. Une manne nécessaire, car l'Allemagne dépense plus que nombre de ses voisins pour son système de santé : 300 milliards en 2012, soit 11,3 % de son PIB. C'est le premier constat du cabinet d'audit Kpmg, qui a réalisé un comparatif de 24 pays européens sur l'efficacité de leur système respectif de santé.
Malheureusement, l'efficacité n'est pas forcément au rendez-vous. C'est ce que constatent les experts de l'Ocde, rapportait en août dernier le quotidien Die Welt. En particulier pour les soins hospitaliers.
Ainsi un plus grand nombre de femmes souffrant du cancer du sein décèdent outre-Rhin : 30 sur 100 000, contre 21 en Espagne. Le constat est semblable pour le cancer de l'utérus. Ou encore pour l'infarctus : 9 % de décès en Allemagne un mois après traitement, moitié moins en Norvège ou en Suède et 3 % seulement en Estonie.
Beaucoup d'hôpitaux ne parviennent pas à sortir de l'ornière : ils sont endettés et ne parviennent plus à fidéliser leurs équipes de soignants. » … « Demain, avertit Finanzen.net, l'assurance-maladie pourrait à nouveau être en danger, notamment à cause du déséquilibre croissant entre les jeunes actifs qui financent et les seniors qui vivent plus longtemps. » …
( Avertissement ! Attention ça ne va pas s’améliorer, les profits d’abor, la santé avec ce qui reste !)
… « L'Allemagne a opté pour une couverture universelle, destinée à couvrir les soins médicaux, l'hospitalisation et les prestations paramédicales. Cette "sécu" repose sur un régime principal "obligatoire", pour lequel salariés et employeurs cotisent à hauteur de 15,5 % du salaire brut (8,2 % pour les salariés, 7,3 % pour les employeurs). Ce régime couvre près de 70 millions d'Allemands (y compris les retraités ou chômeurs) alors que les assurances santé privées comptent 9 millions d'adhérents. »
Bientôt à nous aussi. C’est pourquoi l’allongement de la vie devient un leurre !

FINANCE. « QUAND C’EST FINI ON RECOMMENCE… »


Le retour en grâce de la titrisation, ou, spéculation quand tu nous tient !
Publié le 11 janvier 2014 dans The Economist (extraits) Londres :
« Discréditée par la crise des subprimes, cette technique est de nouveau à la mode. Avec la bénédiction des autorités, qui estiment avoir limité les risques de dérapage.
En 2008, si vous aviez de­mandé aux autorités de contrôle quel instrument financier n’aurait jamais dû voir le jour, elles auraient certainement cité un acronyme en trois lettres lié à la titrisation.
Avant la crise financière, la pratique consistant à regrouper des revenus futurs comme les remboursements de prêts automobiles et de cartes de crédit, à les reconditionner en titres de créance et à les vendre par lots assortis de différents niveaux de risque faisait figure de gestion avisée. Mais ce ne fut plus le cas après que l’on eut découvert que de nombreux CDO, CLO, ABS et autres MBS étaient infestés de subprimes, ces prêts hypothécaires à hauts risques. Aujourd’hui, ces mêmes autorités tentent de ressusciter ces produits.
L’enthousiasme suscité par la titrisation est palpable. Andy Haldane, directeur de la Banque d’Angleterre, l’a récemment qualifiée de “véhicule financier des quatre saisons” qu’il ne faudrait plus voir comme un “épouvantail”. La Banque centrale européenne (BCE) est fan de la titrisation, tout comme les autorités internationales de contrôle du système bancaire, qui, en décembre dernier, ont édulcoré les règlements susceptibles d’en limiter l'usage. »
… « Les émissions d’ABS (adossées à des prêts automobiles, des dettes sur cartes de crédit et d’autres crédits à la consommation) ont doublé depuis 2010, où elles étaient au plus bas. Celles de titres adossés à des prêts pour l’immobilier commercial sont passées de 4 milliards de dollars en 2009 à plus de 100 milliards de dollars en 2013. D’autres sources de revenus utilisées sont plus inattendues, comme celles générées par les panneaux solaires ou par les locations résidentielles – le genre de gadgets autrefois considérés comme ridicules et caractéristiques d’une période de boom. » … « la quantité d’actifs titrisés est en progression continue au niveau mondial.
Pourquoi ces autorités de contrôle, désirent-elles réhabiliter ces produits qui ont failli anéantir l’économie mondiale il y a cinq ans seulement ? Pour résumer, elles souhaitent alimenter davantage l’économie en crédits. D’aucuns assurent que c’était le contenu de ces instruments – les créances à hauts risques – qui était toxique et non la titrisation elle-même. C’est un argument qui se défend. » ….
 « La nécessité de ressusciter la titrisation se fait particulièrement sentir sur le Vieux Continent. Alors qu’aux Etats-Unis les marchés de capitaux sont prêts à financer les entreprises (par le truchement des obligations), l’Europe est bien plus dépendante du crédit bancaire. Ses banques ont besoin de plus de capitaux et représentent le maillon faible dans la reprise qui s’amorce parce qu’elles ne répondent pas à la de­mande de prêts des ménages et des petites entreprises. Les autorités veulent que les banques prennent moins de risques, et ont pour cela relevé leur ratio fonds pro­pres sur prêts. Comme les ban­ques rechignent à augmenter leur capital, elles doivent se délester de certains actifs. C’est là que la titrisation est utile : en regroupant dans leurs comptes les créances (qui forment une partie de leurs actifs) et en les vendant à des gestionnaires d’actifs ou à des compagnies d’assurances, les banques peuvent à la fois alléger leur bilan et améliorer leurs ratios. »

« Faire de l’argent avec de l’argent » c’est le credo de l’impérialisme capitaliste agonisant. Lisez le Capital : le système capitaliste ne peut vivre sans le crédit (et la dette) et engendre lui-même les contradictions qui le détruisent.
 

BIODIVERSITÉ


Mon voisin le coyote
Dans un article publié le 20/09/2013 dans Science Washington par Virginia Morell celle-ci explique (extraits) :
« Aux Etats-Unis, de plus en plus de prédateurs, comme l’ours, le puma ou le coyote, s’aventurent au cœur des villes. Ils peuvent tout à fait cohabiter avec l’être humain, estiment les scientifiques. » … « Les ours noirs se baladent un peu partout dans l’Ohio et le Missouri, deux Etats qui n’en comptaient aucun jusqu’à une époque pas si lointaine. Enfin, les coyotes, jadis présents seulement dans les Etats de la Prairie, vivent désormais du Panamà à l’Alaska, et leur population explose même au centre-ville de Chicago. » … « Autrefois chassés jusqu’à leur quasi-extinction dans l’ensemble des Etats-Unis, les plus grands prédateurs du pays font un retour spectaculaire. Le phénomène suscite des réactions diverses, qui vont de la surprise et de la joie, aux appels en faveur d’un contrôle strict de ces animaux, voire de leur abattage pur et simple. » … « Aussi scientifiques, écologistes et gestionnaires de la faune se creusent-ils la tête pour trouver le meilleur moyen de gérer des animaux qui vivent littéralement à nos portes et sont capables de tuer un être humain. » … « Plusieurs facteurs favorisent l’avancée des prédateurs. Le premier tient au verdissement du paysage. Les surfaces forestières ont augmenté de 28 % dans vingt des Etats du Nord, alors même que la population humaine a fait un bond de 130 %, selon un rapport des services forestiers américains de 2012. Les villes voient leur couverture végétale s’étendre, et avec elle une multiplication des cerfs de Virginie et des lapins de garenne. “Quand on parle de verdir nos villes, on ne s’attend sans doute pas à avoir des coyotes comme voisins, commente Mark Weckel. Mais voilà le résultat, et c’est positif. S’ils prospèrent ici, cela veut dire que nous avons réussi.” »…
Que pensez vous d’un loup dans votre jardin ? Enfin vivons dans un cocon sécuritaire notre vie d’êtres humains en communautés séparées, mais en partageant notre liberté avec des animaux dangereux ! C’est un nouveau « credo » libertaire : oui aux droits de vivre pour les animaux où ils veulent, et d’un autre côté, non aux mêmes droits aux humains, sous prétexte de non-conformité entre les cultures. C’est un racisme.
 « les ours noirs n’ont tué que 14 personnes dans les 48 Etats contigus. Certes, il arrive que quelqu’un se fasse griffer en donnant imprudemment à manger, ou qu’un plantigrade entre dans une maison, comme certains l’ont fait à Durango. Et lorsqu’un ours, un puma ou un coyote devient une nuisance, les agents prennent systématiquement leur fusil. “C’est la solution de facilité, déplore Heather Johnson. Mais rien ne prouve qu’elle soit efficace à grande échelle.” Pour un nombre grandissant de chercheurs, abattre un prédateur ne résout pas forcément le problème, parce que cela laisse simplement le champ libre à l’un de ses congénères. »
La liberté des animaux vaut bien la mort de 14 personnes ! La biodiversité élevée au dessus de l’égalité humaine, je ne trouve pas que ce soit un résultat de la raison.
Permettez que je sois surpris !

A bientôt.