samedi 23 mars 2013


Une  version que j'aime de la chanson fétiche de la révolution du 25 avril au Portugal dont il est question dans l'article précédent

Grândola, Vila Morena est beaucoup plus qu'une chanson. L'auteur interprète José Zeca Afonso l'a créée en mai 1964 après un concert dans la ville alentejana de Grândola. Presque dix ans après elle a servi de mot de passe à 0h30 le 25 avril 1974, dans une émission de la station Rádio Renascença  afin d’avertir les capitaines impliqués dans le soulèvement après avoir entendu, qu'avait approché le moment. Ce jour a été une révolution insolite, non sanglante et heureuse. « Aussi surréaliste que cela puisse paraître : les soldats soulevés prenaient position corps à terre sur le trottoir tandis que des enfants sans école les regardaient baissés à leur côté; un agriculteur monté sur son tracteur en croisant de bon matin la colonne rebelle de blindés chargée d'occuper le coeur de Lisbonne, s'est exclamé : “Vive l’armée ! et allez jusqu’au bout !” ». Le peuple portugais est sorti alors dans la rue et on l'a jouée, donnant un appui débordant, nécessaire et brave à la révolte. Et Grândola, la chanson-consigne inventée par Zeca Afonso pour remercier une ville pour son accueil dans un récital, fut reprise par les capitaines comme message qui s'est transformée en symbole pur de ce jour, du meilleur de l'histoire contemporaine « lusa » (portugaise).