En lisant la presse ce matin (française et européenne)
certains titres me gratouillent les méninges.
Il y a cinquante Martin Luther King a eu un rêve.
On sait aujourd’hui, cinquante ans plus tard, que c’était
bien un rêve.
Le PP offre au PSOE un pacte pour créer un délit de financement
illégal.
Le PP espagnol englué plus haut que le cou dans une affaire
de financement truqué, avec comptes en Suisse, estime se sortir de la
fosse à purin en disant « on oublie cette petite erreur et on sera dur pour les prochains tricheurs ».
Quelle grandeur politique ! Mais c’est l’apanage de tous les partis
européens.
Fukushima : Tepco s’excuse d’avoir mal surveillé sa centrale
accidenté.
Une nouvelle fuite d’eau contaminée a été constatée et
Tepco, entreprise privée doit faire des bénéfices pour la satisfaction de ses
actionnaires, après avoir construit sur un site sensible aux tremblements de
terre, avoir réduit les services de sécurité, avoir abouti à un « gros
problème » sur sa centrale, avoir menti sur les dégâts réels, s’excuse de
mal surveiller ses « ruines » et de ne pas avoir vu une nouvelle
fuite d’eau ! Les privatisations des services publics c’est pas un rêve
comme Luther King, c’est un cauchemar, et pas qu’au Japon. Rappelez-vous (je
sais c’est vieux ça a bien un mois) les trains rapides en Espagne, au XXIème
siècle ils ont supprimé les détecteurs de sécurité (trop cher) laissant la
place à un seul homme pour conduire. Bientôt dans les avions un pilotage
automatique sans doublage de sécurité (Ryanair doit bien y penser…).
Vas-y Manuel !
C’est la « une » de … Minute ! Avec photo de
Manuel Valls ! Minute qui soutient Manu ! Le PS a décidément toute
les tendances, comme à l’UMP. Bientôt un gouvernement d’union nationale (très
mode) Le Pen – Copé – Valls !
Comment gagner de l’argent sans travailler.
Je sais vous avez compris avec les aides sociales. Et bien
non ! Les Echos quand il parle d’argent ne parle pas de impécuniosité,
mais de la bourse, d’obligations, de spéculation même. Et il est vrai qu’il y a
des opportunités. Et que même si on supprimait ces ridicules « aides
sociales », on pourrait se faire un petit supplément pour laisser parfois
un pourboire.
Tiens tant qu’on parle des Echos, on peut aussi se féliciter
de
Le marché du travail en Europe de plus en plus flexible.
Dans lequel on peut lire :
« …les pays de
l’Union européenne multiplient les réformes allant vers un assouplissement de
leur marché du travail…
Le contrat de travail « zéro heure » plébiscité par les employeurs
britanniques.
Le
débat fait rage outre-Manche depuis que le Chartered Institute of Personnel and
Development a calculé que 1 million de personnes, soit quatre fois plus
que les données officielles, étaient soumises à ce régime qui permet aux entreprises de
recruter des salariés pour le nombre d'heures dont elles ont besoin, sans
autres obligations. Deux autres statistiques sont venues
nourrir le débat. Plus d'un quart d'un
échantillon de 600 employeurs interrogés par le Recruitment and Employment
Confederation, le lobby de l'industrie du recrutement, ont recours aux zéro
heure. L'association
Resolution Foundation a, de son côté, calculé que le salaire horaire moyen en zéro heure était de
40 % inférieur à celui constaté pour un emploi traditionnel. Les
salariés concernés, dans le secteur de la restauration (presque tous les
employés de McDonald's) et l'hôtellerie et dans une moindre mesure dans la
distribution, font face à une instabilité de leurs revenus et de leur emploi du
temps. D'autant
que beaucoup doivent s'engager à être disponibles à tout moment, contrairement
aux free-lance que l'on rencontre dans certaines professions, comme le
journalisme…..
Le succès des «mini-jobs» en Allemagne.
7,8 millions
de travailleurs, soit 15 % à 20 % de la population
active, ont un «mini-job» en Allemagne. Introduits dès la fin des
années 1970, ces emplois à temps partiel, rémunérés
450 euros par mois au maximum, ont été renforcés par les réformes
Schröder…
Le licenciement facilité en Espagne…
Un SMIC jeune et un recul des conventions collectives en Grèce… »
Que des bonnes nouvelles !
Mais ça dépend pour qui.
Exercice facile d’école
primaire : « Je vous propose de réfléchir à comment vous pouvez vivre
avec 450 euros par mois aujourd’hui en Allemagne, le pays miracle de
l’UE ».
Aujourd’hui, je fais un rêve :
vous allez prendre conscience que la « crise » est une aubaine pour
certains, mais pas pour vous !
Tiens un dernier titre (pour la route...)
Birgitta Jonsdottir, député islandaise : "Le capitalisme ne peut pas changer, il faut le détruire"
Tiens un dernier titre (pour la route...)
Birgitta Jonsdottir, député islandaise : "Le capitalisme ne peut pas changer, il faut le détruire"