« Macron perd la sympathie des jeunes en raison de
comportements qui font polémique : cet été, il a sèchement réprimandé l’un
d’entre eux en lui demandant de l’appeler “Monsieur le président” et, plus
récemment, il a suggéré à un autre de se secouer pour trouver du travail. Il
perd la sympathie de son gouvernement – un mélange remarquable mais fragile de
sensibilités de droite et de gauche –, ainsi qu’en témoignent la démission de
son ministre de l’Environnement (fi n août) et celle de son ministre de
l’Intérieur (fin septembre). Et il est en train de perdre la sympathie des
Français, si l’on en juge par le chiffre de sa popularité, tombé au taux
alarmant de 30 %(plus bas depuis) » relève le journal américain Foreign
Policy. « Mais après l’annonce de ses plans pour “transformer le
système de santé français” et “construire un islam français”, et le lancement,
en l’espace de quelques semaines, de réformes de la SNCF, du droit du travail
et de l’enseignement, il est clair que le problème de Macron ne vient pas de
son incapacité à tenir ses promesses ».
Der Spiegel le plus important journal allemand écrit :
« Nul n’a représenté le caractère français auprès d’un large public, en
France comme à l’étranger, aussi justement que René Goscinny, le créateur
d’Astérix et du Petit Nicolas. Astérix, c’est ce Gaulois doué d’une vive
intelligence, d’un sentiment aigu de la justice et réfractaire à toute
autorité. Le Petit Nicolas, c’est la même chose à l’école. Mais c’est tout le
pays qui joue ce rôle tacite dans le concert des nations et des peuples depuis
la Révolution française. On peut trouver les Français insupportables et
arrogants, mais dans les situations difficiles on leur trouve quand même plus
d’intelligence et d’amour de la liberté démocratique qu’à presque tous les
autres. »
Oui. Et alors ?
La faute des
irréductibles Gaulois ?
Non. Macron détruit le modèle social français et même plus
loin avec l’arrogance du jeune ambitieux :
- Les silences sur son ami Benalla accusé d’avoir frappé des manifestants, y compris sur la non-perquisition rendue impossible par l’absence de clés et l’ « impossibilité » de trouver un serrurier libre, relèvent du mépris pour le peuple. (Dupont-Aignan n’a peut-être pas tort en rejetant les violences sur les sbires de Macron.).
- Quand il conseille, à Colombey les Deux églises, à des retraités mécontents, « Qu’ils devraient suivre les conseils du général de Gaulle et ne pas se plaindre ».
- Quand il conseille à un horticulteur au chômage : « il vous suffit de traverser la rue pour trouver du travail ». Un commentaire non seulement irrespectueux, mais dépourvu de réalisme.
- Lorsqu’il décrit ses concitoyens comme « des Gaulois réfractaires au changement ».
- Qu’il affirme que les aides sociales représentaient « un pognon de dingue », le chef de l’État prouve son choix pour la France des riches.
- En Grèce, Macron assure qu’il ne cédera rien aux « fainéants et aux cyniques ». Il montre qu’il ne supporte pas l’opposition.
- En disant croiser dans les gares « les gens qui réussissent et ceux qui ne sont rien », on peut lui répondre que l’habit ne fait pas le moine (le catho jésuite devrait le savoir), et de ne pas voir que la pauvreté n’entrave pas la valeur des citoyens.
Les dernières images prouvent encore une fois qu’il n’a
aucun respect :
Elles sont dignes d’un pays non démocratique. Qui peut
cautionner de traiter des jeunes de la même manière que de redoutables
perturbateurs ? des images de dictature ? Surtout venant de quelqu’un qui a
excusé Benalla !